Objectifs d’apprentissage

À la fin de ce sujet, l’étudiante devrait être en mesure :

  • de décrire le système de récompense du cerveau et les fondements biologiques de la toxicomanie.
  • de décrire les fondements génétiques, épigénétiques et biologiques de la variabilité individuelle en ce qui concerne les opioïdes.
  • d’examiner et discuter des facteurs psychologiques associés à l’utilisation d’opioïdes et aux troubles liés à l’utilisation d’opioïdes.
  • d’expliquer l’impact de la famille et des facteurs interpersonnels sur le risque d’utilisation de substances.
  • de montrer, à la suite de discussions, comment le bien-être spirituel peut avoir un effet sur l’utilisation d’opioïdes et les troubles liés à l’utilisation d’opioïdes.

Concepts clés

  • Les effets de diverses substances, y compris les opioïdes, varient grandement d’une personne à une autre.
  • Le système de récompense du cerveau est programmé pour établir des liens entre le comportement et les effets physiologiques. En fait, le système est conçu pour réagir aux récompenses à court terme : il peut renforcer les comportements et les actions qui génèrent des résultats positifs immédiats, mais à long terme, il peut aussi renforcer ceux qui entraînent des résultats négatifs.
  • Des variations génétiques peuvent influencer (augmenter ou réduire) l’expérience individuelle d’utilisation de substances et le risque de problèmes de consommation.
  • Certaines expériences, par exemple un traumatisme, peuvent entraîner des changements épigénétiques qui influent sur l’expression des gènes sans toutefois modifier la séquence génétique.
  • Les personnes souffrant de douleur chronique présentent souvent des comorbidités psychiatriques, comme de la dépression, de l’anxiété et de l’irritabilité. Des données provenant de centres spécialisés en douleur suggèrent que de 50 à 80 % des personnes souffrant de douleur chronique présentent des signes de psychopathologie, de ce fait la principale comorbidité associée à la douleur chronique.
  • L’utilisation d’opioïdes peut être influencée par le milieu familial ou social. L’absence de soutien social, des antécédents familiaux d’abus de substances, des abus sexuels avant l’adolescence et des difficultés durant l’enfance sont tous des facteurs de risque connus en lien avec le développement de troubles liés à l’utilisation d’opioïdes.

Avant de commencer ...

Veuillez prendre un moment pour réfléchir et écrire cinq raisons possibles pour lesquelles une personne pourrait avoir une expérience différente d’une autre personne, avec la même drogue. Lorsque vous aurez terminé, cliquez ici pour voir si vos réponses sont inscrites plus bas.

  • facteurs individuels, dont : l’âge, le sexe, la taille physique, la composition (muscles/gras), diète;
  • facteurs physiologiques, dont : les cycles circadiens, les variations saisonnières, l’exercice, la grossesse, le fonctionnement cardiovasculaire, le fonctionnement du foie et des reins;
  • autres drogues, suppléments, ou nourriture, dont : les médicaments sous ordonnance, les médicaments sans ordonnance, les produits naturels, les suppléments alimentaires, le tabac, l’alcool, le cannabis, les opioïdes, et autres drogues utilisées pour la récréation;
  • maladies, dont : infections/fièvre, pression artérielle élevée et autres conditions cardiovasculaires, conditions gastrointestinales, conditions endocriniennes (hormones), maladies immunologiques, troubles de santé mentale, douleur;
  • facteurs environnementaux, dont : les expositions associées à l’occupation, les allergènes, les substances toxiques dans l’environnement, dans la nourriture ou dans d’autres produits de consommation;
  • facteurs psychologiques, dont : le stress élevé, le bien-être, la résilience;
  • les facteurs interpersonnels et familiaux, dont : les soutiens familiaux, relations intimes; et
  • facteurs sociaux et structuraux, dont : l’accès aux services de santé, au logement, à l’emploi.

Selon vous, manque-t-il des éléments à la liste ci-haut?

Le système de récompense

Le système limbique comprend diverses parties du cerveau qui contrôlent ou ont un impact sur les émotions, le désir et la mémoire, entre autres éléments.

Diagram of the brain’s limbic system, showing anatomical areas of the brain.

Le système limbique comprend aussi une structure parfois appelée le « centre du plaisir », puisqu’il est lié aux notions de récompense, de renforcement et d’aversion. Diverses activités apportant un certain niveau de plaisir (p. ex., la drogue, le sexe, les jeux de hasard, les jeux vidéo) activent le système de récompense. L’une des réponses les plus communes à ces activités est la libération de la dopamine, un neurotransmetteur.

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Les substances comme la nicotine et les opioïdes stimulent le centre du plaisir pendant que le système limbique s’attarde à la consolidation de mémoires. Le résultat? Un souvenir des actions, des personnes présentes et du lieu associés à l’activation du centre du plaisir. Le fait d’activer le centre du plaisir et de créer de telles mémoires peut avoir un effet sur le désir de retrouver ces mêmes récompenses à l’avenir.

Remarque : TheLa biologie derrière le fonctionnement du système limbique est l’un des éléments clés (mais pas le seul facteur) pour déterminer si une activité qui apporte un certain niveau de plaisir (pensez à la consommation de substances) va constituer une expérience unique, une activité occasionnelle, une activité régulière ou une activité menant possiblement à une dépendance ou un trouble lié à l’utilisation de substances.

Nous explorerons maintenant d’autres facteurs de risque d’un trouble lié à l’utilisation de substances.

La génétique, les opioïdes et les troubles liés à l’utilisation de substances

L’un des facteurs de risque de présenter un trouble lié à l’utilisation de substances est d’avoir un parent qui a vécu ce genre de trouble ou a reçu un diagnostic en ce sens.

Evidence icon

Plusieurs facteurs expliquent ce risque accru, notamment l’hérédité (Wang et al., 2019).

Les premières études (au début des années 1960) à cibler une composante génétique de la dépendance impliquaient des jumeaux identiques et un trouble de consommation d’alcool. Des résultats semblables ont par la suite été obtenus pour les troubles liés à l’utilisation d’opioïdes (Wang et al., 2019).

Les différences sur le plan génétique peuvent se manifester dans les gènes directement impliqués dans :

  • le système opioïde (p. ex., les récepteurs opioïdes),
  • le système de récompense (p. ex., les récepteurs dopaminergiques ou les enzymes qui métabolisent la dopamine) ou
  • les gènes dont la fonction n’est encore pas tout à fait comprise.

Des différences génétiques peuvent aussi engendrer des variations individuelles quant :

  • aux systèmes de récompense et de renforcement,
  • à l’impulsivité et à la prise de risque, et
  • à la réponse au stress, entre autres.

Ces facteurs sont susceptibles d’accroître le risque de problème d’utilisation de substances en général, notamment d’opioïdes.

L’épigénétique

Definition

Les variations épigénétiques
Les variations génétiques impliquent des différences dans la séquence d’ADN d’un gène en particulier. Les variations épigénétiques impliquent des changements héréditaires dans l’expression ou le phénotype des gènes, qui ne reposent pas sur une altération de la séquence d’ADN (Franco, 2019).
Visualization of DNA and related terminology in the cell. Shown in the image is the cell, nucleus, chromosome, histone, gene, DNA and nucleotide.

Pour qu’un gène s’exprime en protéine, la portion de chromosome qui contient ce gène doit être accessible. La modification d’histones (les protéines autour desquelles l’ADN s’enroule), comme l’ajout de groupes acétyles ou méthyles, peut influencer l’expression d’un gène, parfois à long terme, voire se transmettre d’une génération à l’autre.

substance use history icon

Les changements épigénétiques ayant une incidence sur l’utilisation d’opioïdes et les troubles liés à l’utilisation d’opioïdes chez les humains (et les animaux de laboratoire) peuvent altérer le fonctionnement des neurotransmetteurs, l’expression des récepteurs opioïdes et d’autres protéines importantes du cerveau.

  • L’épigénétique offre un mécanisme de réponse aux événements de la vie (p. ex., un traumatisme) par l’altération de l’expression des gènes, prédisposant une personne à la consommation future de substances.
  • Les changements épigénétiques peuvent même être transmis d’une génération à une autre

Facteurs psychologiques qui influencent l’utilisation d’opioïdes et les troubles liés à l’utilisation d’opioïdes

Les personnes souffrant de douleur chronique présentent souvent des comorbidités psychiatriques, comme de la dépression, de l’anxiété, de l’irritabilité et d’autres affects négatifs.

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  • Des données provenant de centres spécialisés en douleur suggèrent que de 50 à 80 % des personnes souffrant de douleur chronique présentent des signes de psychopathologie, ce qui présume une forte comorbidité avec la douleur chronique (Boersma et Linton, 2005; Celestin et al., 2009; Edwards et al., 2007).
  • De plus en plus de preuves suggèrent que les personnes ayant une forte propension à la « dramatisation de la douleur » (état mental caractérisé par un sentiment d’impuissance et des croyances persistantes, parfois exagérées, à propos de la douleur et de ses effets) sont davantage sujettes à une mauvaise utilisation des opioïdes.
  • Une étude prospective par cohortes a démontré que parmi un échantillon de 100 personnes souffrant de douleur chronique, 90 % suivaient un traitement aux opioïdes et 70 % présentaient un trouble psychologique comme une dépression, de l’anxiété ou de la somatisation (Manchikanti et al., 2004).
  • Parmi les patients souffrant de douleur chronique, ceux qui présentent une psychopathologie majeure sont aussi les plus portés à signaler une forte intensité de douleur, une plus grande incapacité due à la douleur, un plus haut niveau de détresse émotionnelle liée à la douleur et de moins bons résultats de traitement que les patients sans psychopathologie majeure (Jamison et Mao, 2015).
  • Dans le cadre d’une autre étude, des chercheurs ont constaté que l’effet de la morphine intraveineuse était plus prononcé chez les personnes atteintes d’une psychopathologie mineure que celles atteintes d’une psychopathologie majeure. Ainsi, les personnes subissant davantage d’effets négatifs bénéficieraient moins d’un traitement aux opioïdes (Jamison et Mao, 2015).
  • Il y a par ailleurs un considérable chevauchement entre les troubles affectifs et les troubles liés à l’utilisation de substances. Les personnes subissant un très fort effet négatif étaient de deux à trois fois plus sujettes à un mauvais usage d’opioïdes (Becker et al., 2008).

Facteurs sociaux et familiaux qui influencent la mauvaise utilisation des opioïdes

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L’exposition à un traumatisme, notamment lors de la petite enfance ou à l’adolescence, est associée à l’utilisation de substances et aux troubles liés à l’utilisation de substances chez l’adulte (Garami et al., 2019). Le stress lié à un traumatisme durant l’enfance peut altérer le développement du cerveau, notamment les zones impliquées dans :

  • la régulation des réponses émotionnelles et comportementales au stress,
  • la prise de décisions,
  • les comportements de récompense et
  • l’impulsivité, comme le cortex préfrontal (Garami et al., 2019).
« [Traduction] Il pourrait aussi y avoir des interactions entre un traumatisme à l’enfance et un manque de soutien parental ou social, mécanismes d’adaptation mésadaptés et niveau de stress quotidien contribuant plus tard à une dépendance aux drogues ou à une utilisation de substances »
(Garami et al., 2019)

Des événements traumatisants peuvent entraîner un stress chronique, par exemple, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), et les opioïdes peuvent être employés en guise d’échappatoire ou d’automédication face aux émotions bouleversantes et aux souvenirs traumatisants

L’utilisation d’opioïdes peut être favorisée par le milieu familial ou social. Certains facteurs de risque connus en lien avec le développement de troubles liés à l’utilisation d’opioïdes comprennent :

  • l’absence de soutien social,
  • des antécédents familiaux de troubles liés à l’utilisation de substances,
  • des abus sexuels avant l’adolescence et
  • des difficultés durant l’enfance.

L’accès aux opioïdes chez soi (y compris en volant ceux de membres de la famille ou d’autres personnes) constitue un facteur de risque de troubles liés à l’utilisation d’opioïdes.

Facteurs spirituels qui influencent l’utilisation d’opioïdes et les troubles liés à l’utilisation d’opioïdes

Concept body, mind, soul, spirit.

La douleur chronique peut nuire au bien-être spirituel, et des personnes ont indiqué que la sensation de somnolence découlant des opioïdes les a éloignées de leurs obligations spirituelles. Ce phénomène pourrait créer un cercle vicieux où une diminution du bien-être spirituel augmente la sensation de douleur chronique et la dépendance aux opioïdes.

Par contre, les personnes ayant été en mesure de gérer leur douleur chronique à l’aide d’opioïdes mentionnent une impression d’avoir respecté leurs obligations spirituelles.

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  • La détresse spirituelle est ressentie chez 25 % des personnes recevant un traitement pour le cancer (Schultz et al., 2017).
  • La dimension spirituelle de la santé est depuis peu reconnue comme un aspect important qui pourrait influencer l’abstention, l’utilisation de substances et la rechute (Edlund et al., 2010).

Contrairement à d’autres maladies plutôt biologiques, l’utilisation de substances est fortement influencée par des facteurs psychologiques et sociaux, ce qui explique aussi le rôle potentiel de la spiritualité dans ce comportement.

  • Parmi un échantillon de 312 personnes se remettant d’un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes, celles qui présentaient un score très bas sur une échelle de bien-être spirituel étaient plus disposées à faire une rechute que celles au score élevé (Noormohammadi et al., 2017).
  • Certaines études préliminaires démontrent que la méditation pourrait avoir des effets positifs sur la santé mentale et agir comme facteur de protection contre les troubles liés à l’utilisation de substances (Priddy et al., 2018).
  • Les chercheurs d’un essai clinique aléatoire ont aussi découvert qu’un rétablissement axé sur la pleine conscience augmentait les effets analgésiques des opioïdes et réduisait l’état de manque (Garland et al., 2019).

Facteurs environnementaux qui influencent la mauvaise utilisation d’opioïdes

Des facteurs sociodémographiques sont associés au type d’opioïdes employé dans les cas de surdose.

Âge et genre : Les hommes plus jeunes (âge moyen de 38 ans) sont plus susceptibles d’être impliqués dans un décès lié au fentanyl (Belzak et Halverson, 2018).

Taille de la communauté : Dans les petites communautés du Canada, le taux d’hospitalisations à la suite d’une intoxication aux opioïdes est souvent deux fois plus élevé que dans les grandes villes. Brantford, une petite ville de l’Ontario, a fait état de 3,5 fois plus d’hospitalisations pour intoxication aux opioïdes que la moyenne provinciale (Institut canadien d’information sur la santé, 2018). Ce phénomène pourrait s’expliquer par un plus grand pourcentage d’adultes plus âgés vivant en milieu rural :

  • avec un meilleur accès à ces drogues,
  • par la normalisation de l’utilisation de drogues dans ces endroits et
  • une circulation très efficace d’opioïdes détournés dans les réseaux sociaux étroits, autrement plus rares dans les milieux urbains.

Un constat inquiétant en raison de la pénurie de services en matière de santé mentale et de traitement des dépendances dans les régions rurales, si l’on compare aux centres urbains.

Revenu : En Alberta et en Ontario, la majorité des décès liés aux opioïdes se sont produits dans les quartiers à faible revenu et à revenu moyen, même si les opioïdes ont eu des répercussions sur des quartiers de tous les groupes socioéconomiques (Belzak et Halverson, 2018).

  • En Ontario, les méfaits liés à l’utilisation d’opioïdes en 2016 (notamment les visites à l’urgence ainsi que les cas d’intoxication aux opioïdes et de syndrome de sevrage néonatal) survenaient surtout dans le plus bas quintile de revenu.
  • Le plus bas quintile de revenu comptait au moins deux fois plus de méfaits liés aux opioïdes que le quintile le plus élevé.
  • Ces données suggèrent que l’inégalité des revenus peut être une cause fondamentale de disparités sanitaires lorsqu’il est question de troubles liés aux opioïdes.

Les peuples autochtones (incluant les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits) ont été grandement touchés par les méfaits liés aux opioïdes, mais aussi par l’utilisation de substances d’une manière disproportionnée.

  • Les peuples des Premières Nations risquaient cinq fois plus que leurs concitoyens non autochtones de subir une surdose d’opioïdes et trois fois plus de mourir d’une telle surdose (Belzak et Halverson, 2018)
  • Les communautés autochtones plus éloignées et rurales sont moins aux prises avec des troubles liés à l’utilisation d’opioïdes que les communautés situées plus près des centres urbains.

La disparité des problèmes d’utilisation d’opioïdes observée dans ces populations semble ancrée dans un historique de colonisation et de racisme qui a engendré des traumatismes, des pertes, de la pauvreté et de la séparation des familles, des facteurs qui ont eu des répercussions cataclysmiques sur la santé mentale de plusieurs générations d’Autochtones.

Questions

Lequel des neurotransmetteurs suivants est principalement relâché dans le centre du plaisir après une expérience agréable?


Vrai ou Faux : La présence d’un trouble lié à l’utilisation de substances chez un parent au premier degré (mère, père, frère ou sœur, enfant) augmente votre chance d’en présenter un à votre tour.


Parmi les choix suivants, quelle est la meilleure porte d’accès aux opioïdes non prescrits?


En ce qui concerne la santé spirituelle, laquelle de ces approches peut provoquer des effets analgésiques selon des études préliminaires?


Références

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