La pratique axée sur la personne est une approche de soins qui met l’emphase sur les personnes et les familles et qui les considère comme partenaires et experts de leur propre expérience. Une telle pratique est cohérente avec la philosophie qui consiste à faire les choses avec les gens plutôt que de faire des choses aux gens (Santana, Manalili, Jolley, Zelinsky, Quan et Lu, 2017).
Une pratique axée sur la personne implique de :
L’établissement d’un dialogue axé sur la personne et basé sur la confiance avec le client est la clé d’une relation clinique significative et réussie, en particulier dans le contexte de soins chroniques complexes. Cette relation doit être établie avant le dépistage du risque, les ententes en matière de soins et le début d’un essai de traitement par agonistes opioïdes, et informera l’engagement du suivi ultérieur.
Pour revoir les sept éléments de la pratique axée sur la personne, regardez cette vidéo (en anglais seulement) :
À l’aide d’une approche axée sur la personne, une évaluation complète des antécédents médicaux et une évaluation physique et psychosociale, y compris les meilleurs antécédents pharmaceutiques et le bilan comparatif des médicaments (si possible), doivent être effectuées et documentées. Un bilan comparatif des médicaments est un processus structuré de comparaison et de résolution des divergences, et il a été prouvé qu’il prévient les erreurs aux moments de transition. Un raisonnement clair justifiant le début d’un traitement aux opioïdes doit être documenté conformément aux lignes directrices établies et pertinentes au contexte du client (p. ex., NOUGG; PEER).
Lorsqu’on pense à entamer un traitement aux opioïdes, on doit établir un consentement éclairé, effectuer un dépistage des risques effectué et établir une entente en matière de traitement aux opioïdes.
Ressource supplémentaire : https://nationalpaincentre.mcmaster.ca/opioid/cgop_b01_r05.html
Les clients doivent être en mesure d’examiner les avantages et les risques du traitement aux opioïdes parallèlement au plan de traitement et de surveillance afin de prendre une décision éclairée concernant le consentement au traitement. Si on utilise l’approche de la pratique axée sur la personne, les clients devraient avoir la possibilité de poser des questions et de discuter avec leur famille au besoin. Il peut être nécessaire de prévoir un délai supplémentaire pour soutenir ce processus avant de poursuivre.
Des données probantes prouvent qu’il existe des méfaits liés à l’utilisation des opioïdes dans l’environnement canadien en l’absence de mesures favorisant leur usage approprié (Groupe de travail canadien sur la douleur, 2019). Comme les opioïdes sont un choix de traitement légitime et efficace dans certaines circonstances, certains clients auxquels on a prescrit un opioïde peuvent présenter des facteurs de risque en matière de méfaits liés aux opioïdes, ainsi qu’un risque de développer un trouble lié à leur usage. au Le dépistage des risques liés aux opioïdes peut permettre d’identifier les facteurs de risque et peut éclairer la décision de faire l’usage d’opioïdes, y compris la sélection du type de médicament et du calcul des doses, la distribution des ordonnances, la fréquence du suivi et l’utilisation de tests aléatoires de dépistage de drogue dans l’urine. Des renseignements supplémentaires sur le risque de mauvais usage et les comportements associés sont disponibles au (http://nperesource.casn.ca/modules/module-5/lesson-5-2-learning-outcome/)
Il est difficile de prédire avec précision le comportement d’un client. Les facteurs de risque connus peuvent aider à déterminer la probabilité d’un mauvais usage ou d’une dépendance. Plusieurs outils de dépistage sont disponibles pour une utilisation générale : une sélection de ceux-ci se trouve dans la section suivante.
Item | Mark Each Box That Applies | Item Score If Female | Item Score If Male | |
---|---|---|---|---|
1. Family history of substance abuse | Alcohol |
|
1 | 3 |
Illegal drugs |
|
2 | 3 | |
Prescription drugs |
|
4 | 4 | |
2. Personal history of substance abuse | Alcohol |
|
3 | 3 |
Illegal drugs |
|
4 | 4 | |
Prescription drugs |
|
5 | 5 | |
3. Age (mark box if 16–45) | |
1 | 1 | |
4. History of preadolescent sexual abuse |
|
3 | 0 | |
5. Psychological disease | Attention deficit disorder, obsessive-compulsive disorder, bipolar, schizophrenia |
|
2 | 2 |
Depression |
|
1 | 1 | |
Total |
Total score risk category
Low risk: 0–3
Moderate risk: 4–7
High risk: ≥ 8
Adapted from Webster & Webster, 2005.
Le guide pratique fournit une liste complète des outils supplémentaires disponibles : http://nperesource.casn.ca/wp-content/uploads/2017/01/practicetoolkit.pdf
Des renseignements supplémentaires sur le TDDU peuvent être trouvés dans les National Guidelines for Safe and Effective Use of Opioids for Chronic Non-Cancer Pain (directives nationales pour un usage sûr et efficace d’opioïdes pour la douleur chronique non cancéreuse; 2017) https://nationalpaincentre.mcmaster.ca/opioid/cgop_b01_r03.html(en anglais seulement) et http://nperesource.casn.ca/modules/module-1/lecon-4-resultat-dapprentissage/?lang=fr
C: Avez-vous déjà été à bord d’une VOITURE dont le conducteur (incluant vous-même) était « gelé » ou avait consommé de la drogue ou de l’alcool?
R: Consommez-vous parfois de l’alcool ou de la drogue pour vous RELAXER, pour vous sentir mieux dans votre peau ou pour vous intégrer à un groupe?
A: Consommez-vous parfois de l’alcool ou de la drogue lorsque vous êtes SEUL?
F: Vous arrive-t-il d’OUBLIEZ ce que vous avez fait alors que vous aviez consommé de l’alcool ou de la drogue?
F: Votre FAMILLE et vos amis vous ont-ils déjà dit que vous devriez réduire votre consommation d’alcool ou de drogue?
T: Avez-vous déjà eu des PROBLÈMES alors que vous aviez consommé de l’alcool ou de la drogue?
Le dépistage de l’usage de substances fait partie des soins obstétricaux complets pour toutes les femmes enceintes.
A score of 2 or more is considered positive. Affirmative answers to questions A, C, or E = 1 point each. Reporting tolerance to more than two drinks (the t question) = 2 points.
Total Score of 0-1, does not indicate potential prenatal risk.
Total Score 2+, indicates potential prenatal risk.
(Sokol et al., 1989); (Chang, 2001)
This screening device is often used as a way to begin discussion about drug or alcohol use. Any woman who answers yes to one or more questions should be referred for further assessment.
NO to all of the above questions, does not require further assessment.
YES to at least one of the above questions, should undergo further assessment.
(Washington State Department of Health, 2012); (Yonkers et al., 2010)
NO to all of the above questions, does not require further assessment.
YES to at least one of the above questions, should undergo further assessment.
(ACOG Committee on Health Care for Underserved Women, & American Society of Addiction Medicine, 2012); (Ewing, 1990)
NO to all of the above questions, does not require further assessment.
YES to at least one of the above questions, should undergo further assessment.
(Chasnoff et al., 2005)
Jennifer est une personne de 18 ans qui utilise de la morphine pour traiter de la douleur. Elle est supervisée par Dr Jones. Aujourd’hui, elle a annoncé une grande nouvelle à Dr Jones : elle est enceinte.
À 37 semaines de grossesse, Jennifer accouche d’une petite fille à l’hôpital, par césarienne. Le bébé est normal et allaite bien, jusqu’à trois jours post-partum, alors qu’elle commence à avoir des pleurs aigus, des sueurs et des vomissements.
Les National Guidelines for Safe and Effective Use of Opioids for Chronic Non-Cancer Pain (directives nationales pour un usage sûr et efficace d’opioïdes pour la douleur chronique non cancéreuse; 2017) recommandent un dépistage des risques liés aux opioïdes avant le début de tout traitement aux opioïdes pour la douleur chronique. (Lien vers l’ORT dans les “Outils de dépistage pour la population générale” ci-dessus.) Les outils de dépistage spécifiques pour les personnes vivant avec la douleur chronique comprennent ceux qui suivent (en anglais seulement) :
Ententes de traitement aux opioïdes
Une entente de traitement devrait être établie afin de préciser les attentes du patient et du prescripteur. C’est un excellent outil de communication et d’imputabilité qui documente le plan de soins convenu entre le clinicien et le client. Les ententes de traitement peuvent inclure :
Une copie de l’entente de traitement signée doit être conservée dans le dossier du client. L’entente doit être réexaminée chaque année et au besoin lorsqu’il y a des changements de clinicien prescripteur ou de pharmacie de distribution. Une copie finale peut être remise au client pour information. Certains cliniciens peuvent souhaiter partager l’entente de traitement avec d’autres membres de l’équipe interdisciplinaire, le cas échéant, à des fins de communication.
ACOG Committee on Health Care for Underserved Women, & American Society of Addiction Medicine (2012). Opioid abuse, dependence, and addiction in pregnancy (Committee Opinion No. 524). Obstetrics and Gynecology, 119(5), 1070–1076. http://m.acog.org/Resources-And-Publications/Committee-Opinions/Committee-on-Health-Care-for-Underserved-Women/Opioid-Abuse-Dependence-and-Addiction-in-Pregnancy
Center for Adolescent Substance Abuse Research, Children’s Hospital Boston. (2009). The CRAFFT screening interview. http://www.ceasar.org/CRAFFT/pdf/CRAFFT_English.pdf
Chasnoff, I. J., McGourty, R. F., Bailey, G. W., Hutchins, E., Lightfoot, S. O., Pawson, L. L., Fahey, C., May, B., Brodie, P., McCulley, L., et Campbell, J. (2005). The 4P's Plus screen for substance use in pregnancy: Clinical application and outcomes. Journal of Perinatology, 25(6), 368–374.
Cheatle, M.D., Savage, S.R., 2012. Informed Consent in Opioid Therapy: A Potential Obligation and Opportunity. Journal of Pain and Symptom Management 44, 105–116. doi:10.1016/j.jpainsymman.2011.06.015
Chou, R., Fanciullo, G. J., Fine, P. G., Adler, J. A., Ballantyne, J. C., Davies, P., Donovan, M. I., Fishbain, D. A., Foley, K. M., Fudin, J., Gilson, A. M., Kelter, A., Mauskop, A., O'Connor, P. G., Passik, S. D., Pasternak, G. W., Portenoy, R. K., Rich, B. A., Roberts, R. G., Todd, K. H., Miaskowski, C., et American Pain Society-American Academy of Pain Medicine Opioids Guidelines Panel. (2009). Clinical guidelines for the use of chronic opioid therapy in chronic noncancer pain. The Journal of Pain, 10(2), 113–130.
Groupe de travail canadien sur la douleur. (2019). La douleur chronique au Canada : jeter les bases d’un programme d’action. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/organisation/a-propos-sante-canada/mobilisation-publique/organismes-consultatifs-externes/groupe-travail-douleur-chronique/rapport-2019.html
Guideline Group. (2010). Canadian guideline for safe and effective use of opioids for chronic non-cancer pain: Part B: Recommendations for practice. (2010). http://nationalpaincentre.mcmaster.ca/documents/opioid_guideline_part_b_v5_6.pdf
Hansen, M. D., Solanki, D. R., Jordan, A. E., et Colson, J. (2011). Urine drug testing in chronic pain. Pain Physician, 14, 123–143.
Institut canadien d’information sur la santé. (2019). Prescription d’opioïdes au Canada : Comment les pratiques changent-elles?. Ottawa, ON: CIHI. Tiré de https://www.cihi.ca/sites/default/files/document/opioid-prescribing-canada-trends-fr-web.pdf
Institut pour la sécurité des médicaments aux patients, Canada. (2011). Optimizing medication safety at care transitions: Creating a national challenge. https://www.ismp-canada.org/download/MedRec/MedRec_National_summitreport_Feb_2011_EN.pdf
Kahan, M., Mailis-Gagnon, A., Wilson, L., et Srivastava, A., et National Opioid Use Guideline Group. (2011). Canadian guideline for safe and effective use of opioids for chronic noncancer pain: Clinical summary for family physicians. Partie 1: General population. Canadian Family Physician, 57(11), 1257–1266.
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