Objectifs d’apprentissage

À la fin de ce sujet, l’étudiant devrait être capable de :

  • Expliquer en quoi la compréhension des facteurs culturels a des effets positifs sur les plans de soins.
  • Décrire les types de pratiques culturelles employées dans le traitement des troubles liés à l’utilisation d’opioïdes.
  • Évaluer les preuves liées à l’emploi de pratiques culturelles en contexte de dépendance.
  • Intégrer des interventions médicales occidentales et des pratiques culturelles aux plans de soins.

Concepts clés

  • Nombre de professionnels de la santé en savent peu sur les interventions culturelles, leur rôle et leur efficacité, et ignorent comment celles-ci peuvent compléter les traitements biomédicaux.
  • Les approches biomédicales occidentales sont souvent axées sur les maladies et les symptômes et ne sont que très rarement holistiques.
  • De nouvelles preuves démontrent l’efficacité d’une utilisation concomitante de pratiques culturelles et d’interventions biomédicales.
  • Dans la planification des programmes pour les peuples autochtones :
    • Travaillez avec des partenaires autochtones, provinciaux et territoriaux pour offrir des services culturellement appropriés.
    • Visez à accroître l’accès aux différentes options de thérapie par agonistes opioïdes dans certaines communautés des Premières Nations.
    • Continuez de soutenir les initiatives liées à la réduction des méfaits adaptées aux besoins des communautés des Premières Nations et inuites, dont l’accès à la naloxone et à de la formation liée à ce produit.

Interventions culturelles et médecine occidentale

L’approche occidentale conventionnelle de la médecine, ou approche biomédicale, consiste au diagnostic d’un état pathologique en fonction de critères établis (p. ex., Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, ou DSM), puis au traitement de cet état pour le corriger.

  • La réussite du traitement survient lorsque les symptômes ou indicateurs d’un état pathologique cessent de se manifester.
  • L’échec du traitement survient lorsque les symptômes ou indicateurs d’un état pathologique persistent.

Les approches de traitement des troubles liés à l’utilisation d’opioïdes sont ancrées dans ce même paradigme occidental. Ce paradigme fait appel à des valeurs qui ne concordent pas avec les croyances autochtones, par exemple :

  • l’autonomie;
  • l’indépendance;
  • l’attention portée aux méfaits;
  • les coûts et les avantages; et
  • l’importance de la réussite dans un délai distinct (Allan et Smylie, 2015).

Une approche holistique est souvent absente du système biomédical. Une approche holistique considère le bien-être de la personne au-delà des dimensions physiques et psychologiques, et intègre des facteurs émotionnels, spirituels, communautaires et d’autres natures à ce bien-être (Lavallee et Poole, 2010).

Les méthodes autochtones, quant à elles, préconisent une approche holistique et communautaire qui reconnaît le pouvoir de guérison des liens avec les autres et avec la terre (Régie de la santé des Premières nations, s.d.).

Les pratiques et interventions culturelles s’appuient effectivement sur une approche holistique et peuvent combler les lacunes des traitements issus de l’approche biomédicale (Leyland et al., 2016).

Nombre de professionnels de la santé en savent peu sur les interventions culturelles, leur rôle et leur efficacité, et ignorent comment celles-ci peuvent compléter les traitements biomédicaux. Bien des programmes de formation en santé offrent peu d’information sur de telles pratiques et d’occasions d’en discuter (Linklater, 2014).

Evidence icon.
  • Une revue exploratoire des interventions culturelles dans le traitement de dépendances chez les peuples autochtones a observé que les services thérapeutiques fondés sur la culture comprenaient des éléments comme la santé spirituelle, des tentes de sudation et des enseignements traditionnels (Rowan et al., 2014).
  • Au Canada, en vertu de la Commission de vérité et réconciliation, il est reconnu que la culture traditionnelle autochtone est essentielle à la guérison et au bien-être des clients (Morna, 2020).

Pratiques culturelles et usage d’opioïdes

Pour souligner les différences entre les approches occidentale et autochtone, voici quelques méthodes adoptées par les peuples autochtones :

  • Cérémonies de la tente de sudation;
  • Purification par la fumée (smudging), qui consiste à faire brûler des plantes sacrées ou médicinales;
  • Cérémonie consistant à faire brûler de la sauge et d’autres plantes;
  • Jeûne;
  • Activités sur la terre
    • Reconnaissance de la valeur de certaines terres ancestrales, activités extérieures;
  • o Activités sociales et culturelles
    • Activités quotidiennes (p. ex., faire les courses), pratiques spirituelles, activités récréatives (sports, artisanat, activités dans la nature, chasse, pêche) et activités culturelles (création de vêtements, d’œuvres d’art et d’autres objets) réalisées avec d’autres personnes plutôt que seul
    • Festins d’accueil, célébrations de la pleine lune
    • Invitation de membres de la communauté aux centres de traitement;
  • Sécurité et souveraineté alimentaires
    • Aliments traditionnels, soupers cérémoniels
    • Herbes et remèdes naturels;
  • Enseignements et contes traditionnels
    • Enseignement par les Aînés
    • Cercles de la parole;
  • Chants, danses, tambours.

Effets du jeûne sur la douleur chronique et l’usage d’opioïdes

Le jeûne intermittent, soit le contrôle des heures de repas pour une période limitée, pourrait constituer une intervention comportementale non invasive visant à favoriser des changements neuroplastiques sains (Sibille et al., 2016).

L’usage chronique d’opioïdes pour soulager les symptômes de douleur comporte le risque de développer un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes, car elle peut entraîner des changements neurobiologiques. Ces changements neuroplastiques/neurobiologiques pourraient expliquer pourquoi la douleur devient chronique chez certaines personnes. Les effets du jeûne sur l’usage d’opioïdes et les troubles qui y sont liés n’ont pas encore fait l’objet d’un examen approfondi; cependant, ses bienfaits sur la douleur chronique pourraient aider à atténuer la dépendance aux opioïdes.

Le jeûne comme pratique culturelle

Les longs jeûnes qui limitent l’ingestion d’aliments solides sont depuis longtemps pratiqués tout autour du monde. Les périodes de jeûne volontaire sont courantes dans plusieurs pratiques religieuses et culturelles, car celui-ci est vu comme une façon d’augmenter la vigilance mentale et spirituelle. Le jeûne est une pratique religieuse pour les musulmans de partout dans le monde, et fait partie des cérémonies de nombreuses communautés des Premières Nations depuis des millénaires (Anishnawbe Health Toronto, 2011).

Le jeûne comme traitement médical

Des essais cliniques où l’apport en calories était restreint de 200 à 500 kcal/jour pour une période d’une à trois semaines ont été menés pour le traitement :

  • des syndromes impliquant de la douleur chronique;
  • des maladies rhumatoïdes;
  • de l’hypertension artérielle; et
  • du syndrome métabolique (Michalsen, 2010).

Un traitement par jeûne modifié sous supervision médicale pourrait avoir des effets positifs, l’histoire de l’évolution humaine comptant des périodes de famine dues au manque de nourriture. La science ne sait toujours pas exactement quels mécanismes physiologiques ont évolué pour permettre à l’humain de supporter des périodes prolongées de jeûne.

Evidence icon.
  • Un essai clinique randomisé s’est penché sur les effets d’un jeûne alternatif. Les chercheurs impliqués dans cette étude ont constaté après 16 semaines des améliorations significatives du bien-être émotionnel, de la santé globale, des fonctions physiques et de la douleur (Bowen et al., 2018).
  • En Allemagne, les auteurs d’une étude ont découvert que le jeûne thérapeutique à court terme pour le traitement de la douleur chronique et du syndrome de fatigue chronique était sécuritaire, même sans suppléments de minéraux (Michalsen et al., 2002).
  • Le jeûne prolongé pourrait avoir des effets positifs sur l’humeur, probablement en raison de la réponse neuroendocrinienne aux signaux physiologiques de famine.

Effets de la tente de sudation sur l’usage d’opioïdes

Chez certains peuples autochtones, la tente de sudation est une tradition qui consiste à se soumettre à une expérience similaire au sauna à l’intérieur d’une habitation en forme de dôme. « [Traduction] La cérémonie de la tente de sudation sert de réunion spirituelle avec le créateur et de connexion respectueuse à la terre elle-même, mais vise tout autant à éliminer les toxines du corps physique. » (Filice, 2017).

Historical image of Sweat lodge, Sioux Village.
A picture containing a sweat lodge frame with rocks in the middle.
Evidence icon.
  • Marsh et al., (2018) ont découvert que « [Traduction] ... bien que la cérémonie de la tente de sudation soit historiquement une part importante des cultures autochtones de partout en Amérique du Nord, peu de données soutiennent l’efficacité de cette intervention. Cependant, les cérémonies traditionnelles autochtones sont en résurgence, et tant les peuples autochtones que non autochtones recourent de plus en plus à la tente de sudation pour se soigner sur différents plans : physique, mental, émotionnel et spirituel. »
  • Rowan et al. (2014) ont effectué une revue exploratoire de 189 études américaines et canadiennes. Ils ont recensé 17 types d’interventions culturelles, la cérémonie de la tente de sudation étant la plus courante (68 %). Leurs résultats démontrent des bienfaits dans tous les secteurs, notamment une amélioration des valeurs liées à l’usage de substances dans 74 % des études.
  • Sur le plan neurologique, la sudation a aussi des effets positifs sur les systèmes liés au stress, comme le système nerveux sympathique et la signalisation hormonale du stress (Hussain et Cohen, 2018).
  • Marsh et al. (2018) et Schiff et Moore (2006) confirment que l’inclusion d’approches traditionnelles de guérison et de la cérémonie de la tente de sudation profitent à la guérison spirituelle, émotionnelle et physique des personnes.

    Il est souligné que ces approches engendrent :

    • un sens accru de connexion, de libération et de paix par la présence de pratiques rituelles de guérison, dont la cérémonie de la tente de sudation;
    • un retour dans le ventre de la Terre-Mère;
    • une guérison profonde de tous les participants par la présence d’Aînés, du Créateur et des Ancêtres;
    • des changements confirmés quant à la santé et au bien-être des personnes qui ont participé à une cérémonie de la tente de sudation;
    • une meilleure immunité, une meilleure gestion des troubles du sommeil et de la douleur, ainsi qu’une relaxation accrue.
  • Les tentes de sudation autochtones ont aussi un pouvoir réparateur et thérapeutique sur les groupes, car elles (Marsh et al, 2018) :
    • contribuent au soutien mutuel des membres du groupe;
    • favorisent le contact entre participants;
    • offrent une expérience profondément émouvante et authentiquement spirituelle qui entraîne une connexion physique, mentale et spirituelle.
« [Traduction] Tout le contenu essentiel des cérémonies de la tente de sudation a été conçu pour promouvoir le savoir et la compréhension, mais aussi pour créer un espace de guérison. Ces cérémonies sont offertes pour aider les participants à guérir de l’oppression intériorisée, qui représente l’un des effets à long terme des traumatismes intergénérationnels, ou du néocolonialisme. »
(Marsh et al., 2018)

Les cérémonies de la tente de sudation ont contribué à l’ouverture au traitement. De plus, les personnes :

« [Traduction] ont la capacité de se débarrasser d’une part de l’énergie traumatique brute emprisonnée dans le corps grâce au mouvement, aux vibrations, à la sudation, aux pleurs et aux tremblements. Durant les cérémonies de suerie, de nombreux participants ont mentionné cette sensation de laisser-aller et de libération par la chaleur et la sudation. »
(Marsh et al., 2018)

Garrett et ses collègues (2011) ont conclu qu’il serait :

« [Traduction] avantageux d’intégrer des pratiques traditionnelles autochtones de guérison, dont la cérémonie de la tente de sudation, à un […] ensemble de stratégies pour améliorer la santé et le bien-être des Autochtones aux prises avec un trouble lié à l’utilisation de substances. »

Les méthodes traditionnelles de guérison comme la cérémonie de la tente de sudation peuvent aider ces personnes à explorer et à régler des problèmes liés à l’identité culturelle (Garrett et al., 2011).

Preuves de l’efficacité des pratiques culturelles

Les preuves de l’efficacité des pratiques culturelles commencent à émerger, en particulier pour celles utilisées en complémentarité avec des traitements biomédicaux. Une grande part de la littérature portant sur les pratiques culturelles en contexte de troubles liés à l’utilisation de substances provient d’études axées sur la consommation d’alcool; en outre, l’évaluation des pratiques culturelles a été entravée par :

  • un manque de données méthodologiques;
  • l’absence de groupes témoins à des fins comparatives;
  • une attention particulière portée à certains résultats (comme la consommation d’alcool) plutôt qu’à d’autres (bien-être émotionnel et spirituel).

Au cours d’une revue exploratoire, Rowan et ses collègues (2014) se sont penchés sur 19 études qui portaient notamment sur des programmes de traitement intégrés alliant des pratiques culturelles à la médecine occidentale.

  • La description des résultats de ces études s’attardait sur des indicateurs spirituels, mentaux, émotionnels et physiques.
  • De façon générale, les études faisaient état de résultats positifs dans ces quatre domaines.

Malgré les lacunes méthodologiques et le manque d’études axées sur les effets des pratiques culturelles sur la dépendance et les troubles de consommation, un corpus croissant de connaissances suggère que les programmes de traitement alliant des aspects de pratiques culturelles et de médecine occidentale entraînent des résultats positifs, non seulement quant au traitement de troubles liés à l’utilisation de substances, mais aussi quant à l’amélioration des indicateurs mentaux, émotionnels et spirituels.

Souveraineté des données sur les Premières Nations

En raison de problèmes liés au consentement éclairé, les Premières Nations ont obtenu la souveraineté de leurs données et établi les principes de propriété, de contrôle, d’accès et de possession (PCAP) afin de créer des données et des études qui respectent leurs communautés. Prenez un moment pour vous familiariser avec Les principes de PCAP des Premières Nations, leur signification, leur importance et leur mise en application.

Questions menant à la réflexion

Après avoir parcouru ce contenu, veuillez porter attention à ce qui suit :

Nommez deux raisons importantes d’intégrer des pratiques traditionnelles autochtones de guérison dans les pratiques biomédicales de soins.

Pensez à des moyens concrets et axés sur le client de les réaliser.


Références

Allan, B., et Smylie, J. (2015). First Peoples, second class treatment: The role of racism in the health and well-being of Indigenous Peoples in Canada. Wellesley Institute. https://indigenousto.ca/wp-content/uploads/2018/10/Research_Race_1b.pdf

Anushnawbe Health Toronto. (2011). Fasting. https://www.aht.ca/images/stories/TEACHINGS/Fasting.pdf

Bowen, J., Brindal, E., James-Martin, G., et Noakes, M. (2018). Randomized trial of a high protein, partial meal replacement program with or without alternate day fasting: Similar effects on weight loss, retention status, nutritional, metabolic, and behavioral outcomes. Nutrients, 10(9), 1145.

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Filice, M. (22 février 2017). Suerie. L’Encyclopédie canadienne. Extrait de : https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/suerie

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Lavallee, L., et Poole, J. (2010). Beyond recovery: Colonization, health and healing for Indigenous People in Canada. International Journal of Mental Health and Addiction, 8(2), 271–281. https://doi.org/10.1007/s11469-009-9239-8. https://www.researchgate.net/publication/227108537_Beyond_Recovery_Colonization_Health_and_Healing_for_Indigenous_People_in_Canada

Leyland, A., Smylie, J., Cole, M., Kitty, D., Crowshoe, L., McKinney, V., Green, M., Funnell, S., Brascoupé, S., Dallaire, J., et Safarov, A. (2016). Health and health care implications of systemic racism on Indigenous Peoples in Canada. Collège des médecins de famille du Canada (CMFC). https://portal.cfpc.ca/ResourcesDocs/uploadedFiles/Resources/_PDFs/SystemicRacism_ENG.pdf

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