Objectifs d’apprentissage

À la fin de ce sujet, l’étudiant devrait être en mesure :

  • D’expliquer la notion de sécurité culturelle et son rôle dans le cadre des soins axés sur la personne.
  • D’expliquer les concepts de pratique tenant compte des traumatismes et de pratique tenant compte de la violence et des traumatismes, ainsi que leur importance dans la prestation de services.
  • D’identifier les éléments clés des soins tenant compte des traumatismes (STCT) et des soins tenant compte des traumatismes et de la violence (STCTV).

Concepts clés

  • La sécurité culturelle est une expression englobante qui remet en question et bouscule les pratiques oppressives qui marginalisent et stigmatisent certains groupes de personnes; il s’agit d’une position antiraciste et antioppressive.
  • Les soins tenant compte des traumatismes (STCT) sont encadrés par cinq principes clés : la sécurité, la confiance, le choix, la collaboration et l’autonomisation.
  • Les soins tenant compte des traumatismes et de la violence (STCTV) s’appuient sur les principes des STCT et sont intimement liés à la sécurité culturelle.
  • Les STCTV reposent sur quatre principes :
    • Comprendre les traumatismes et la violence ainsi que leurs répercussions sur la vie et le comportement des gens.
    • Créer des milieux émotionnellement et physiquement sécuritaires pour les clients et les prestataires de soins et de services.
    • Promouvoir les occasions axées sur le choix, la collaboration et les relations.
    • Adopter des approches fondées sur les forces et axées sur le développement des capacités afin de permettre aux clients de mieux s’adapter et d’être davantage résilients.
  • Les STCTV et la sécurité culturelle, comme la réduction des méfaits, sont des éléments clés des soins de santé prenant en compte l’équité.
  • Les organismes et les prestataires de soins de santé et de services sociaux jouent un rôle crucial dans la prestation de soins axés sur l’équité qui intègrent les STCTV et les soins culturellement sécuritaires. L’établissement d’une relation thérapeutique qui minimise les déséquilibres de pouvoir, favorise la prise de décisions commune et réagit au racisme institutionnel et aux iniquités en matière de déterminants sociaux de la santé constitue un aspect essentiel des STCTV et des soins culturellement sécuritaires.

Qu’est-ce que la sécurité culturelle?

Pour plus de renseignements, consultez Module 5, Indicateur E.

La sécurité culturelle est une position antiraciste, antioppressive et antidiscriminatoire, pouvant atténuer les expériences liées au racisme dans les soins de santé et les services sociaux tout en favorisant de meilleurs résultats pour la santé.

Origines de la sécurité culturelle

A Maori lady with a moko (traditional new zealand facial tattoo) with a blue cloudy sky behind her.

La notion de sécurité culturelle a été conceptualisée par Irihapeti Ramsden, une infirmière maorie de la Nouvelle-Zélande à la fin des années 1980, en réponse aux iniquités flagrantes en santé entre les Maoris (le peuple autochtone du pays) et les non-Maoris.

Un peu comme en Nouvelle-Zélande, au Canada, en raison des répercussions du colonialisme, du néocolonialisme et du racisme,les résultats de santé des peuples autochtones sont pires que ceux des autres Canadiens dans presque toutes les valeurs observées.

Les organismes de pratique infirmière et d’autres organismes nationaux maoris ont soutenu la théorie de sécurité culturelle, qui défendait les principes politiques d’autodétermination et de décolonisation.

Définition

Culturally unsafe Space
Une pratique ou un espace non culturellement sécuritaire se définit commetoute action qui atténue ou rabaisse l’identité et le bien-être culturels d’une personne, ou qui la prive de ses pouvoirs en cette matière (Nursing Council of New Zealand 2002, p. 9)

Bien que différents de la sécurité culturelle, certains termes y sont toutefois liés :

  • compétence culturelle,
  • conscience culturelle,
  • sensibilité culturelle,
  • humilité culturelle et
  • adaptation culturelle.

Certains auteurs ont conceptualisé la sécurité culturelle en tant qu’élément d’un continuum évolutif de termes. Bien que la notion de culture soit essentielle au concept, la sécurité culturelle n’a pas pour but de procéder à un inventaire culturel. La sécurité culturelle (SC) concerne plutôt un engagement relationnel respectueux, dénué de jugement et authentique.

REMARQUE : La sécurité culturelle n’a pas non plus pour but de placer la personne et sa différence culturelle au centre d’une rencontre ou d’un problème; il s’agit plutôt de se concentrer sur la culture des soins de santé comme une situation où les prestataires de soins de santé peuvent prendre des mesures pour veiller à la sécurité de tous.

Plus de notes sur la valeur et l’importance de la sécurité culturelle

  • La sécurité culturelle va au-delà de la sensibilité culturelle ou de la conscience culturelle pour rendre les fournisseurs de soins de santé et de services sociaux responsables de la création de milieux culturellement sécuritaires.
  • La sécurité culturelle place l’objectif de transformer les pratiques, les politiques et les organismes de soins de santé et de services sociaux à l’avant-plan.
  • La sécurité culturelle tient compte du déséquilibre de pouvoir inhérent entre un prestataire de soins de santé et de services sociaux et la personne qui recourt à ses services.
  • La sécurité culturelle commence par soi-même; ainsi, le prestataire doit réfléchir à ses propres préjugés et suppositions, et à l’influence que ces facteurs ont sur la relation de soins et de services sociaux.
Icon of intake form.

Les formulaires d’évaluation et d’admission, de même que la disposition physique des lieux, peuvent accroître ou réduire le sentiment d’accueil et de respect des gens. Les prestataires doivent songer à l’ambiance de leur salle d’attente : l’endroit est-il disposé de façon à ce que les clients s’y sentent bienvenus? Ils peuvent se demander ce qu’ils ont fait pour donner l’impression qu’il s’agit d’un endroit sécuritaire où passer du temps.

Sécurité culturelle autochtone

Les méfaits du racisme quotidien touchant les Autochtones dans le secteur de la santé sont bien documentés. Ces événements ont jeté une nouvelle lumière sur les méfaits du racisme envers les Autochtones.

Icon of tombstone.
  • Événements entourant le décès tragique de madame Joyce Echaquan, une femme Atikamekw de 37 ans, décédée à Saint-Charles-Borromee, Québec (Godin, 2020).
  • L’enquête sur le personnel des urgences jouant à des « jeux » pour deviner le taux d’alcoolémie de clients autochtones (Schmunk, 2020).
  • Les décennies d’enquête sur la mort de monsieur Brian Sinclair (Geary, 2017)

Soins de santé axés sur l’équité

Pour plus de renseignements, consultez le Module 5, Indicateur C.

Les approches axées sur l’équité peuvent s’appliquer à différents niveaux, notamment dans les services de santé; des études antérieures et actuelles sur les soins de santé primaires (Browne et al., 2015; Ford-Gilboe et al., 2018) ont par ailleurs établi un lien entre ces approches et d’importants résultats de santé, dont une amélioration de la qualité de vie, une diminution de la douleur chronique et une atténuation à long terme des symptômes de dépression et de stress post-traumatique.

Equity-oriented approaches venn diagram.

Equity-oriented approaches comprising three intersecting key dimensions—cultural safety, trauma- and violence-informed care, and harm reduction—have demonstrated positive outcomes.

Intégration de la sécurité culturelle à la pratique tenant compte de la violence et des traumatismes

Définition

Les soins tenant compte des traumatismes (STCT)
forment une approche qui s’appuie sur la reconnaissance des répercussions d’événements traumatisants du passé sur la santé actuelle d’une personne. Cependant, le premier objectif des soins n’est pas de régler directement les traumatismes antérieurs, mais de considérer les problèmes émergents dans le contexte des expériences traumatisantes d’un client; les STCT veillent précisément à ce que la prestation de soins ne traumatise pas de nouveau la personne.

Une approche qui tient compte des traumatismes agit sur le plan individuel, interpersonnel et systémique en matière de soins, et est axée sur :

  • le développement de relations,
  • l’engagement et le choix,
  • la sensibilisation, et
  • le développement de compétences.

Définition

Les soins tenant compte des traumatismes et de la violence (STCTV)
poursuivent sur les principes des STCT, notamment la sécurité, la confiance, le choix, la collaboration et l’autonomisation, en s’attardant aussi aux répercussions de la violence quotidienne, c’est-à-dire le croisement de la violence interpersonnelle (p. ex., la violence physique, émotionnelle, sexuelle et spirituelle) et de la violence structurelle et systémique (p. ex., le racisme, l’itinérance et la négligence politique) et de leurs répercussions continues et cumulatives dans le but de les contrer.

Le V de STCTV est un rappel que la violence et ses effets traumatisants sont omniprésents dans notre société, surviennent à l’intersection de la violence interpersonnelle et de la violence structurelle et systémique, et nécessitent une attention à l’échelle individuelle, organisationnelle et systémique. Ils ne résident pas simplement dans l’état psychologique d’une personne et diffèrent des traumatismes subis, par exemple, à la suite d’une catastrophe naturelle (Ponic et al., 2016).

Native Drum Circle at a pow wow

Les soins culturellement sûrs et de STCTV impliquent par exemple la reconnaissance des effets historiques et contemporains des relations coloniales sur les peuples et les collectivités autochtones, ainsi que la modification du milieu thérapeutique et du système de santé afin de refléter le savoir et les pratiques de guérison autochtones. Ce genre de soins pourraient comprendre la prestation de services aux Autochtones dans leurs collectivités respectives et l’offre d’option de traitement qui marient les connaissances occidentales et autochtones, notamment des remèdes et pratiques de guérison autochtones, des interventions terrestres et l’appui des Aînés.

Principes de base des STCT

Pour produire un changement efficace et durable, les principes des STCT – la sécurité, la confiance, la collaboration et l’autonomisation - doivent s’appliquer tant à l’échelle individuelle que structurelle.

Sécurité

Safety icon

La sécurité émotionnelle peut être favorisée par :

  • des soins empreints de compassion,
  • un vocabulaire respectueux, et
  • des relations thérapeutiques constantes et prévisibles où la confidentialité est accentuée et soutenue.

Les politiques doivent :

  • répondent aux iniquités en santé au sein des organismes et dans la pratique, et.
  • être claires, bien expliquées et jugées raisonnables par les personnes touchées.

La sécurité physique peut être favorisée par :

  • des espaces de soins accessibles,
  • des espaces bien éclairés avec une quantité suffisante de sièges et où les gens et le mobilier créent une ambiance accueillante,
  • l’affichage d’œuvres et de signalisation accueillants pour les personnes qui accèdent aux services (ce qui permet aussi de favoriser la sécurité émotionnelle).

Confiance

Trust icon

Lorsque les besoins fondamentaux d’une personne en matière de sécurité, de respect et d’acceptation dans la relation d’aide sont compris et satisfaits, une atmosphère de confiance peut s’établir. La confiance repose aussi sur la transparence et la prédictibilité, comme prendre le temps d’expliquer des notions telles que la confidentialité et accorder du temps pour les questions.

Choix

Choice icon

Les services tenant compte des traumatismes sont axés sur la personne, soutiennent la prise de décisions du client et lui donnent une impression de contrôler son propre rétablissement.

  • Au fil du temps, les gens acquièrent un nouveau sens du contrôle et de la maîtrise, qui ont le potentiel de transformer les sentiments d’impuissance et d’accablement en sentiments de pouvoir, de créer une personne qui gère et assume ses décisions de vie et les résultats qui en découlent.
  • Encourager la maîtrise par le choix implique de connaître les préférences des gens quant à la prestation des services, de les aider à cibler des options qui conviennent à leur expérience vécue, et de les guider dans la prise de leurs propres décisions éclairées. Par exemple, plutôt que de sermonner une personne ou de la qualifier de résistante, les fournisseurs de services peuvent tenter de comprendre les grands facteurs contextuels qui amènent une personne à refuser de l’aide ou du soutien.

Collaboration

Collaboration icon

Les programmes tenant compte des traumatismes s’appuient sur le partage des pouvoirs entre le prestataire et le client, de sorte que la relation offre une véritable alliance dans la guérison. Cette approche nécessite de reconnaître le déséquilibre de pouvoir et la présence de privilèges dans la relation d’aide.

  • Il faut absolument faire attention aux nombreuses manières subtiles de reproduire les sentiments de vulnérabilité.
  • Les personnes qui ont été victimes de violence sont particulièrement vulnérables à l’obéissance instinctive et aux difficultés à mettre leurs besoins en premier, notamment à poser des questions ou à s’opposer.

La collaboration implique de comprendre l’histoire personnelle et l’héritage culturel de chacun, et d’encourager chacun à participer à la définition des interventions qui pourraient s’avérer utiles. Ainsi, les obstacles au changement sont surmontés et la relation d’aide devient un outil thérapeutique.

Autonomisation

Empowerment icon

L’autonomisation, c’est l’adoption d’une approche axée sur les forces qui redéfinit les symptômes comme des mécanismes d’adaptation et met la résilience en évidence. Cette approche met l’accent sur la résilience plutôt que la pathologie, par exemple, redéfinir les réponses aux traumatismes comme des réactions normales à des événements menaçants.

Le vocabulaire joue un rôle important dans l’autonomisation, car l’individu est considéré comme un survivant et non une victime.

Voici une courte vidéo qui décrit comment les soins tenant compte des traumatismes subis peuvent tout changer (American Institutes for Research, 2014) :

Principes de base des STCTV

Les STCTV incorporent quatre principes de base touchant les fournisseurs de soins et de services et les organismes :

  1. Comprendre les traumatismes et la violence ainsi que leurs répercussions sur la vie et le comportement des gens.
  2. Créer des milieux émotionnellement et physiquement sûrs pour les clients et les prestataires de services.
  3. Promouvoir les occasions axées sur le choix, la collaboration et les relations.
  4. Adopter des approches fondées sur les forces et axées sur le développement des capacités afin de permettre aux clients de mieux s’adapter et d’être davantage résilients.

Quatre manières de fournir des STCTV

  1. Promouvoir la sensibilisation et la compréhension.
  2. Accentuer la sécurité et la confiance.
  3. Adapter le vocabulaire utilisé.
  4. Considérer le traumatisme comme un facteur de risque.

Questions

L’expression sécurité culturelle est née en Nouvelle-Zélande, en réponse aux iniquités flagrantes en santé entre les Maoris (le peuple autochtone du pays) et les non-Maoris.


Les soins tenant compte des traumatismes sont guidés par lesquels des principes suivants? (Choisissez toutes les réponses qui s’appliquent.)


Vrai ou Faux : Les soins tenant compte des traumatismes et de la violence (STCTV) remplacent les soins tenant compte des traumatismes (STCT).


La retraumatisation ne survient que dans la relation avec le prestataire de soins de santé et de services sociaux, pas dans le système de santé.


References

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