Objectifs d’apprentissage

À la fin de ce sujet, l’étudiant devrait être capable de :

  • Définir la notion de préjugé.
  • Expliquer les termes employés pour distinguer les types de préjugés implicites.
  • Expliquer la relation entre les préjugés implicites, la stigmatisation et les préjudices.
  • Réfléchir à ses propres préjugés et expliquer leur lien avec l’usage de substances.
  • Décrire les stratégies individuelles et institutionnelles de lutte contre les préjugés.

Concepts clés

  • Les attitudes stigmatisantes des professionnels de la santé et des services sociaux envers les personnes qui souffrent de troubles liés à l’utilisation de substances nuisent à la prestation des soins et pourraient entraîner un refus ou une interruption de traitement lors d’une rechute.
  • L’expression préjugé implicite se compose de plusieurs concepts interreliés.
  • Les attitudes partiales accentuent le traitement inéquitable des personnes qui font l’usage de substances et nuisent aux comportements favorables à la santé.

Qu’est-ce qu’un préjugé implicite?

Préjugé

« [Traduction] Un préjugé, c’est une tendance ou une inclinaison favorable ou défavorable par rapport à quelqu’un ou à quelque chose. Certains préjugés sont positifs et utiles, comme choisir de ne manger que les aliments jugés bons pour la santé ou rester à l’écart d’une personne qui a sciemment causé du tort. Or les préjugés se fondent souvent sur des stéréotypes plutôt que sur la connaissance réelle d’une personne ou d’une situation »
(Psychology Today, 2020)

Préjugé implicite

« [Traduction] L’expression préjugé implicite se rapporte aux attitudes ou aux stéréotypes qui influencent inconsciemment la compréhension, les actes et les décisions »
(Staats, 2014, p.16)

Aussi appelés biais inconscients, les attitudes ou stéréotypes liés au préjugé implicite contribuent à la stigmatisation des personnes qui reçoivent des services.

L’expression préjugé implicite décrit des associations qui altèrent nos perceptions et alimentent nos interactions et nos prises de décisions envers autrui selon notre conception d’un groupe de personnes (Marcelin et al., 2019). Ce type de préjugés peut se composer d’évaluations favorables et défavorables, et se déclenche involontairement, sans qu’une personne s’en aperçoive ou le contrôle. Les associations implicites du subconscient engendrent des émotions et des attitudes envers les autres en fonction de caractéristiques comme la race, l’ethnicité, l’âge et l’apparence, ainsi que de comportements, comme l’utilisation de substances (Staats, Capatosto, Wright et Contractor, 2015).

Voici quelques termes utilisés lorsqu’il est question de préjugés implicites :

Tableau 1 : Terminologie en lien avec les préjugés implicites.
Mot/expression Description
Spectateur actif Personne témoin d’une situation, qui reconnaît le problème potentiel et intervient (Marcelin et al., 2019).
Préjugé Tendance à favoriser un groupe plutôt qu’un autre; il peut être favorable ou défavorable, conscient ou inconscient (Marcelin et al., 2019).
Humilité culturelle Autoréflexion continuelle : engagement perpétuel d’une personne à évaluer ses propres comportements, croyances et identités, et à déterminer que des préjugés et présomptions peuvent surgir lorsqu’elle collabore avec une personne d’un milieu ou contexte différent (Marcelin et al., 2019).
Intention et impact Notion selon laquelle l’objectif de changement de comportement devrait tenir compte de l’impact engendré sur autrui, peu importe l’intention derrière le comportement répréhensible (c.-à-d., qu’il découle d’un préjugé inconscient ou conscient) (Marcelin et al., 2019).
Microaggression Offenses brèves et courantes de la vie quotidienne, verbales ou non verbales, volontaires ou involontaires, qui transmettent des insultes ou des affronts hostiles, discriminatoires ou négatifs vis-à-vis de la race, de l’ethnie, du genre, de l’orientation sexuelle ou de la religion; elles peuvent survenir lorsque des personnes sont considérées comme « autres » (Marcelin et al., 2019).
Préjudice Manifestation d’une attitude négative envers différents groupes sociaux (Marcelin et al., 2019).
Stéréotype Croyance simpliste, figée et répandue à propos d’un groupe de personnes (Marcelin et al., 2019).
Discrimination Acte ou décision défavorable envers une personne ou un groupe pour des raisons comme la race, l’âge ou l’incapacité; ces raisons, aussi appelées fondements, sont protégées par la Loi canadienne sur les droits de la personne (Commission canadienne des droits de la personne, s.d.).

Effets néfastes des préjugés implicites

Social service professional speaking to girl who is looking ashamed.

Les préjugés implicites altèrent la relation entre les professionnels de la santé et des services sociaux et les clients. Ils minent la confiance de ces derniers envers les services offerts, leur connaissance de leurs propres capacités, ainsi que leur compréhension et leur satisfaction de ces services.

Ces changements nuisent à la capacité des clients à se prendre en charge et à adhérer au traitement, et limitent le niveau de compétence culturelle, de souci du client, voire de satisfaction professionnelle des professionnels de la santé et des services sociaux.

Person in background sitting against doorframe, pills and syringe laying on table in foreground.

Les personnes qui ressentent une plus grande stigmatisation sont moins portées à se faire traiter que les personnes se sentant moins stigmatisées, même si la gravité de leur trouble lié à l’utilisation de substances est similaire. De même, si elles se sentent stigmatisées ou honteuses, elles risquent davantage d’abandonner leur traitement.

Des études démontrent que plus le trouble fait l’objet d’une stigmatisation, comme c’est le cas des troubles liés à l’utilisation de substances, plus la personne se stigmatise elle-même.

Healthcare provider speaking angrily to client.

Le phénomène de contretransfert est répandu chez les prestataires de soins de santé et de services sociaux qui travaillent auprès de personnes souffrant d’un trouble lié à l’utilisation de substances. Il se produit lorsqu’un prestataire projette inconsciemment ses émotions sur le client. Dans un tel cas, une expérience personnelle ou familiale d’abus de substances pourrait nuire à sa capacité à établir une relation avec les personnes souffrant d’un trouble lié à l’utilisation de substances.

Preuves de préjugés dans les soins de santé

Lors d’études portant sur les comportements issus de préjugés implicites envers les clients, de tels préjugés ont entraîné les prestataires à passer moins de temps avec ces clients, à en avoir une mauvaise opinion, à leur fournir seulement les soins ou les services les plus rudimentaires, ainsi qu’à en parler négativement aux autres prestataires.

Evidence icon
  • Lors d’une étude visant des infirmières et des infirmiers, des clients ont relevé des comportements comme le retardement des soins, l’incapacité à défendre les intérêts des clients, une attitude précipitée ou bourrue et la critique des clients (Morgan, 2014).
  • Après avoir comparé les attitudes des infirmières et infirmiers à celles d’autres groupes de professionnels aidants (médecins, psychologues, travailleuses sociales et travailleurs sociaux, personnel de bureau et personnel de chimiodépendance), Howard et Chung (2000b) ont constaté que les infirmières et infirmiers étaient plus négatifs et stricts, adoptaient une approche plus autoritaire envers les clients souffrant d’un trouble lié à l’utilisation de substances qu’envers d’autres groupes et soutenaient le traitement obligatoire de ces mêmes clients.
  • Les jeunes infirmières et infirmiers, ainsi que celles et ceux ayant une scolarité plus avancée, manifestaient une meilleure attitude envers les clients souffrant d’un trouble lié à l'utilisation de substances que leurs pairs plus âgés ou ayant une scolarité moins avancée (Howard et Chung, 2000a).
  • Brener et al. (2010) ont constaté que l’étiquetage ou la stigmatisation des clients peut entraîner des congés prématurés et de la négligence, causant ainsi de la frustration, de la peur, de la déprime, de la colère et des bouleversements chez ces clients, des sentiments susceptibles de rompre la relation thérapeutique. Les auteurs suggèrent que les clients qui utilisent des drogues sont déjà sensibles à la discrimination et peuvent s’attendre à un accueil négatif du personnel traitant.

Préjugés et stigmatisation

Les préjugés et la stigmatisation sont interreliés et réciproques; ils peuvent être difficiles à distinguer. Malheureusement, la stigmatisation fait partie de la culture actuelle, ce qui ajoute à l’importance de la sensibilisation.

La stigmatisation sociale, la stigmatisation structurelle et l’autostigmatisation sont les trois principaux types de stigmatisation liés à l’utilisation de substances, comme illustré ci-dessous.

Tableau 2 : Stigmatisation entourant l’utilisation de substances – Descriptions et exemples.
Stigmatisation sociale Stigmatisation structurelle Autostigmatisation
Attitudes négatives envers les personnes qui font l’usage d’opioïdes, leurs amis ou leurs proches (aussi appelée stigmatisation de courtoisie).
« C’est un pauvre junkie. »
Stigmatisation sociale de la part de personnes qui offrent des services aux utilisateurs de drogues (p. ex., premiers intervenants, prestataires de soins de santé et de services sociaux, représentants gouvernementaux).
« Bon… c’est reparti! »
Intériorisation des messages négatifs véhiculés par la stigmatisation sociale ou structurelle; au fil du temps, ces messages se fondent à l’image que la personne a d’elle-même, ce qui affecte son estime de soi.
« Je mérite ce qui m’arrive. »
Utilisation d’étiquettes négatives dans les conversations de tous les jours et dans les médias.
« Avec l’arrivée d’une clinique de méthadone dans la ville, les résidents craignent pour leur propre sécurité. »
Le fait de ne pas porter attention aux personnes touchées par l’usage de substances ou ne pas prendre leurs demandes au sérieux.
« Ce ne sont que des drogués. »
Associée à un délai dans l’obtention d’un traitement ou à l’évitement des traitements.
« Je n’en vaux pas la peine. »
Application d’images négatives à des personnes qui font l’usage d’opioïdes. Le fait de ne pas mettre la personne en lien avec des services ou retarder ces services parce qu’on lui attribue une faible priorité.  
Le fait de ne pas porter attention aux personnes qui font l’usage d’opioïdes. Développement de services sociaux et de santé qui renforcent la stigmatisation (longues listes d’attente, services offerts à des heures peu pratiques, personnel réduit).  

Stigmatisation de la part des prestataires de soins de santé

Il est reconnu que les attitudes négatives des prestataires de soins de santé et de services sociaux entraînent une mauvaise communication, ce qui nuit à la relation thérapeutique et cause une fausse attribution de symptômes physiques de maladie aux troubles liés à l’utilisation de substances, ce que l’on appelle l’ombrage diagnostique.

Pour en savoir plus, consulter le Module 4, Indicateur D.

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  • Les auteurs d’une revue exploratoire de 28 études ont constaté que l’idée de travailler avec des personnes souffrant d’un trouble lié à l’utilisation de substances plutôt qu’avec d’autres groupes de clients, comme ceux atteints de dépression ou de diabète, plaît systématiquement moins aux prestataires de soins de santé et de services sociaux (van Boekel et al., 2013).
    • Les mêmes auteurs ont réalisé que les attitudes des professionnels de la santé et des services sociaux envers les personnes aux prises avec un trouble lié à l’utilisation de substances étaient très négatives; la plupart d’entre eux se sentaient incapables de sympathiser avec des clients utilisant des drogues illégales, ou réticents à le faire, leur offrant de ce fait des soins de qualité inférieure.
  • Selon les prestataires de soins de santé et de services sociaux, les personnes aux prises avec un trouble lié à l’utilisation de substances sont souvent perçues comme les clients les plus difficiles; ces prestataires, en fait, s’attendent à ce qu’ils soient plus dangereux, moins coopératifs, plus agressifs, moins honnêtes, moins enclins à terminer leur traitement et plus exigeants que d’autres clients.

Impacts des préjugés

L’expression préjugés implicites (ou biais inconscients) décrit des associations ou des attitudes qui altèrent inconsciemment les perceptions d’une personne, qui ne les reconnaît donc pas; le préjugé conscient en constitue une forme explicite fondée sur des croyances et des valeurs discriminatoires; il peut être ciblé de par sa nature (Staats et Patton, 2013).

Tant dans le cas du préjugé inconscient que du préjugé conscient, il peut être considérablement difficile pour les prestataires de soins de santé et de services sociaux d’établir une relation thérapeutique empreinte de confiance et de compassion avec les personnes qui font l’utilisation d’opioïdes ou qui ont un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes et avec leurs proches.

  • Bien qu’aucune de ces formes de préjugés n’ait sa place dans les professions de la santé et des services sociaux, les préjugés conscients vont à l’encontre des normes professionnelles et éthiques des prestataires de soins de santé et de services sociaux, notamment les pharmaciennes et pharmaciens, les travailleuses sociales et travailleurs sociaux et les infirmières et infirmiers.
  • La lutte contre les préjugés inconscients suppose une volonté de modifier son comportement, sans égard à l’intention, lorsque les répercussions de ses propres préjugés sont exposées ou deviennent évidentes (Teal et al., 2012). Cela s’applique au contexte de l’usage de substances.
Evidence icon

Lors d’une revue systématique de 42 articles, FitzGerald et Hurst (2017) ont relevé de solides preuves de la prévalence parmi les médecins et les infirmières et infirmiers de préjugés inconscients affectant leur jugement clinique et leur comportement envers les personnes qui s’injectent des drogues.

Comment évaluer les préjugés implicites?

Les prestataires de soins de santé et de services sociaux pourraient dire qu’ils traitent toutes les personnes de la même manière et sans préjugé. Cependant, les préjugés inconscients peuvent être difficiles à repérer et les croyances inconscientes des prestataires peuvent se distinguer de leurs actes.

En 1998, Banaji et Greenwald ont conçu un questionnaire intitulé le Test d’association implicite (TAI) afin d’évaluer les préjugés inconscients.

  • Le TAI est un outil peu coûteux et accessible qui fournit une rétroaction sur les préjugés personnels et alimente l’autoréflexion (Marcelin et al., 2019).
  • Bien que le TAI n’évalue pas les préjugés personnels envers les personnes qui souffrent d’un trouble lié à l’usage de substances, il mesure des facteurs liés à leur usage et à leur mauvais usage, comme la race, le genre, l’incapacité et la couleur de la peau.

Comment lutter contre les préjugés inconscients?

Pour lutter contre les préjugés inconscients, il vaut mieux opter pour une approche multidimensionnelle à plusieurs volets, qui comprend très souvent les plus vastes notions d’inclusion et d’équité illustrées dans la figure ci-dessous.

Les stratégies d’atténuation s’appliquent à différentes échelles : personnelle, communautaire, institutionnelle et politique, afin d’assurer que le changement s’opère verticalement, ou sur plusieurs niveaux.

Stratégies pour pallier les préjugés inconscients

Strategies to mitigate unconscious bias.
Diagramme de Venn des stratégies pour pallier les préjugés inconscients. Les cercles « organisation » portent sur l’engagement de la direction à changer la culture de l’organisation et la formation significative en matière de diversité. Les cercles « individu » portent sur l’autoréflexion sur les préjugés personnels ainsi que remettre en question et contrer systématiquement les stéréotypes. Les cercles « les deux » portent sur les stratégies pour diversifier intentionnellement les expériences, sur l’humilité culturelle et la curiosité, ainsi que sur le mentorat et le parrainage.

Ces stratégies ne sont pas indépendantes et fonctionnent mieux lorsqu’elles sont combinées et qu’elles s’inscrivent dans une culture de solidarité. Marcelin et al. (2019) proposent une combinaison des domaines organisationnel, personnel et organisationnel-personnel comme approche d’atténuation des préjugés.

Stratégies organisationnelles

Pour soutenir le changement à l’échelle personnelle, les directions organisationnelles et institutionnelles peuvent indiquer leur intolérance des préjugés et stéréotypes négatifs (DiBrito et al., 2019).

  • Elles peuvent appliquer cette orientation en soutenant des personnes issues de groupes sous-représentés ou en leur accordant délibérément des postes de responsabilité.
  • Aux personnes qui ont une expérience vécue d’utilisation de substances, elles peuvent également confier un rôle de conseiller quant aux processus et protocoles axés sur les admissions, les programmes et les traitements liés à l’usage et au mauvais usage de substances.
  • Le changement de culture d’une organisation dépasse la conception d’un énoncé de mission ou d’un atelier destiné aux employés lorsque sa direction s’engage à une transformation et à une évaluation continues, significatives et éclairées (Smith, 2012).

Ce changement peut passer par des avenues tant officielles, comme de la formation continue, que non officielles, comme des discussions fréquentes lors de réunions d’équipe.

Stratégies individuelles

Toute personne qui travaille dans un milieu visant le traitement des troubles liés à l’usage de substances peut, entre autres, prendre régulièrement le temps de réfléchir aux événements et aux interactions.

  • Aussi appelée réflexion délibérative, cette stratégie encourage la personne à définir et à évaluer l’influence de ses expériences passées et de ses identités sur ses interactions avec les personnes qui font l’usage de substances ou en abusent.
  • Remplir le questionnaire du TAI est une étape vers la réflexion axée sur les préjugés implicites. Il est ensuite possible de discuter des résultats dans divers environnements professionnels : réunions de supervision, séances de mentorat ou activités de perfectionnement professionnel, comme des séances scientifiques dans un hôpital.
  • Marcelin et al. (2019) proposent un moyen systématique de déceler les préjugés et d’y travailler avant, mais aussi après leur manifestation, comme illustré dans la figure ci-dessous.

Stratégies pour lutter contre les préjugés personnels avant et après leur manifestation

Diagram about addressing personal bias before and after it occurs.

Pour lutter contre les préjugés personnels avant leur manifestation, il faut :

  1. Être conscient – les préjugés peuvent prendre l’apparence d’« intuitions ».
  2. Être systématique – des directives ou des listes de vérification concrètes permettent une prise de décisions transparente.
  3. Être ouvert – s’efforcer d’en apprendre sur d’autres identités et de vivre de nouvelles expériences

Pour lutter contre les préjugés personnels après leur manifestation, il faut :

  1. Connaître la différence entre l’intention et l’impact. Tenir compte des expériences antérieures de l’autre, de son point de vue et des répercussions potentielles de ses propres actions.
  2. Assumer ses actions. Reconnaître ses préjugés et assumer les conséquences.
  3. Réparer et renforcer ce qui a été endommagé. Entrer en contact avec l’autre partie et rebâtir la confiance. Prévenir d’éventuels préjugés en renforçant ses propres comportements correctifs.

Stratégies qui combinent les efforts organisationnels et personnels

Certaines stratégies permettent de déceler et de modifier à la fois les préjugés personnels et institutionnels. Marcelin et al. (2019) suggèrent :

  • Une diversification volontaire des expériences, en invitant des personnes ou des professionnels ayant souffert d’un trouble lié à l’utilisation de substances à parler de leurs interactions avec des prestataires de soins de santé et de services sociaux.
  • L’étude de l’humilité culturelle, qui peut englober les notions de préjugé et de stéréotype.
  • Des discussions en petits groupes ou des cercles d’apprentissage où les résultats au TAI sont abordés de manière sécuritaire et encourageante.
  • Enfin, les auteurs proposent le concept de mentorat, qui peut une fois de plus amener des personnes ou des professionnels ayant souffert d’un trouble lié à l’utilisation de substances à occuper des fonctions de leadership et de mentorat.

Dans la vidéo qui suit, Anurag Gupta, PDG et fondateur de Be More America, définit les notions de préjugé implicite et de préjugé explicite, puis explique ce que les professionnels peuvent faire pour s’en défaire. Il propose également des solutions pratiques pour comprendre et atténuer ses propres préjugés implicites.

Questions

Parmi ces énoncés liés aux préjugés implicites, lesquels sont vrais? (Choisissez toutes les réponses qui s’appliquent.)


Parmi ces énoncés liés à la stigmatisation, lesquels sont vrais? (Choisissez toutes les réponses qui s’appliquent.)



Comment le TAI permet-il de lutter contre les préjugés personnels?


Références

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Brener, L., Von Hippel, W., Von Hippel, C., Resnick, I., et Treloar, C. (2010). Perceptions of discriminatory treatment by staff as predictors of drug treatment completion: Utility of a mixed methods approach. Drug and Alcohol Review, 29(5), 491–497. https://doi.org/10.1111/j.1465-3362.2010.00173.x

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