Module 6: Éducation sur l’usage d’opioïdes – Indicateur B
Fournir des informations appropriées et pertinentes aux personnes à qui l’on prescrit ou qui utilisent des opioïdes, ainsi qu’à leur famille et à leurs proches, particulièrement en ce qui concerne les raisons pour lesquelles le médicament est prescrit et comment l’utiliser de façon optimale, les risques, les avantages et les conséquences possibles qui y sont associés, ainsi que des ressources visant à réduire les méfaits liés à cet usage, propres à leur communauté.
Objectifs d’apprentissage
À la fin de ce sujet, l’étudiant devrait être capable de :
Expliquer l’importance d’éduquer et de sensibiliser les personnes qui utilisent des opioïdes.
Expliquer ce que sont les opioïdes et décrire leur mécanisme de soulagement de la douleur.
Expliquer pourquoi les opioïdes sont prescrits.
Décrire les effets secondaires associés à l’usage d’opioïdes.
Décrire les risques additionnels associés à l’usage d’opioïdes.
Éduquer les gens au sujet de l’utilisation sécuritaire d’opioïdes.
Décrire la méthode adéquate de sevrage des opioïdes et le bon moment pour l’appliquer.
Parler de l’importance de collaborer avec le prescripteur.
Décrire les types de ressources communautaires axées sur la réduction des méfaits.
Concepts clés
Les professionnels de la santé et des services sociaux jouent un rôle important dans l’éducation des personnes et de leurs proches sur l’utilisation sécuritaire des médicaments.
Les opioïdes sont de puissants analgésiques qui agissent en bloquant les signaux de douleur au niveau du système nerveux central.
Les opioïdes sont prescrits pour diminuer la douleur chronique et aiguë et améliorer le fonctionnement.
Les effets secondaires à court terme de l’usage d’opioïdes comprennent la constipation, les nausées ou les vomissements, la somnolence, les étourdissements, la peau sèche et l’urticaire. Une utilisation chronique d’opioïdes peut générer des problèmes respiratoires pendant le sommeil, la dépression et l’anxiété, l’hyperalgésie et la bouche sèche pouvant causer des caries.
Les troubles liés à l’utilisation d’opioïdes, la tolérance, la dépendance et la surdose comptent parmi les risques additionnels associés à l’utilisation d’opioïdes.
Le plan de traitement doit être minutieusement respecté afin d’assurer une utilisation sécuritaire des opioïdes.
Le sevrage des opioïdes devrait être envisagé lorsque les risques à long terme dépassent les avantages ou que le client présente très peu de douleur ou aucune douleur. Une réduction progressive de la dose, combinée à l’utilisation d’analgésiques en vente libre et de méthodes non pharmacologiques, peut contribuer au processus.
Il importe de connaître les ressources communautaires axées sur la réduction des méfaits, notamment les endroits où obtenir des seringues et des trousses de naloxone, et de savoir s’il y a des ressources supplémentairesdisponibles dans la communauté, comme des sites d’utilisation supervisée ou de prévention des surdoses.
Éducation au sujet des opioïdes
Bon nombre de professionnels de la santé et des services sociaux, comme les dentistes, les médecins, les pharmaciennes et pharmaciens, les infirmières et infirmers, et les travailleuses sociales et travailleurs sociaux, contribuent à l’éducation des clients.
Lucky7trader/iStock
En offrant de l’information pertinente et fiable sur les opioïdes et en s’assurant que la personne comprend bien celle-ci, les professionnels de la santé et des services sociaux peuvent aider à prévenir les événements indésirables liés à l’utilisation des médicaments.
De l’information devrait être fournie aux aidants, à la famille et aux amis de la personne qui utilise des opioïdes, car ils peuvent tous contribuer grandement à l’utilisation sécuritaire des médicaments opioïdes. Pour éviter la duplication de renseignements et améliorer la qualité des soins, l’éducation devrait passer par la collaboration et la documentation interprofessionnelles.
Que sont les opioïdes et comment fonctionnent-ils?
Les opioïdes sont un groupe de médicaments qui s’avèrent très efficaces pour soulager la douleur.
Ils sont plus puissants que les médicaments en vente libre, comme Tylenol (acétaminophène) ou Advil (ibuprofène).
L’efficacité des opioïdes dans le soulagement de la douleur augmente lorsqu’ils sont utilisés conjointement avec des méthodes non pharmacologiques. Ces méthodes comprennent :
l’exercice;
les traitements par la chaleur ou le froid;
la physiothérapie; et
les services de conseil/counselling.
Les opioïdes agissent en bloquant les signaux de douleur au niveau du système nerveux central. Les opioïdes peuvent également diminuer le stress et l’anxiété provoqués par la douleur.
Les opioïdes sont souvent appelés « narcotiques » ou « opiacés ». Le tableau 1 contient d’autres noms courants.
Plusieurs types d’opioïdes se présentent sous diverses formes galéniques.
Les opioïdes peuvent être à courte durée d’action (LI/CA) ou à action prolongée (LP/AP).
Tableau 1 : Noms génériques, commerciaux et de rue couramment donnés aux opioïdes.
Nom générique
Nom commercial
Noms de rue
buprénorphine
BuTrans
bupe, bute
buprénorphine-naloxone
Suboxone
subby, bupe, sobos
codéine
Tylenol 2, 3, 4 (codéine + acétaminophène)
cody, captain cody, T1, T2, T3, T4
fentanyl
Abstral, Duragesic, Onsolis
patch, sticky, sticker, nerps, beans
hydrocodone
Tussionex, Vicoprofen
hydro, vike
hydromorphone
Dilaudid
juice, dillies, dust
mépéridine
Demerol
demmies
méthadone
Methadose, Metadol
meth, drink, done
morphine
Dorloral, Statex, M.O.S
M, morph, red rockets
oxycodone
OxyNEO, Percocet, Oxycocet, Percodan
oxy, hillbilly heroin, percs
pentazocine
Talwin
Ts
tapentadol
Nucynta
inconnu
tramadol
Ultram, Tramacet, Tridural, Durela
chill pills, ultra
Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances. (2017). Opioïdes d’ordonnance (Sommaire canadien sur la drogue.
Prenez un moment pour écouter la vidéo de National Geographic suivante, qui explique ce qui se passe dans le cerveau lorsque des opioïdes sont utlilisés (en anglais).
Pourquoi prescrire des opioïdes?
Les opioïdes sont habituellement prescrits une fois que toutes les autres options ont été essayées, sans succès.
Les opioïdes peuvent être prescrits pour :
soulager la douleur associée au cancer ou autres conditions chroniques; et
soulager à court terme des douleurs sévères, comme celles qui suivent une blessure grave ou une intervention chirurgicale.
À NOTER : Toutes les personnes qui subissent ce genre de douleurs n’ont pas nécessairement besoin d’un traitement par opioïdes.
Les opioïdes peuvent améliorer la capacité d’une personne à s’adonner à des activités qu’elle pouvait effectuer avant l’apparition de la douleur.
Risques associés à l’utilisation d’opioïdes
Il y a des risques importants liés à l’utilisation des opioïdes, dont il faut être conscient. Portez attention aux effets secondaires suivants associés à l’usage d’opioïdes :
Les effets secondaires à court terme :
la nausées;
la constipation;
la somnolence;
les étourdissements;
la peau sèche ou l’urticaire; et
les vomissements.
À NOTER : Il est possible d’éviter la plupart de ces effets secondaires en commençant par une dose faible et en augmentantlentement (plutôt que rapidement) la dose.
Les effets secondaires à long terme :
l’apnée du sommeil;
les effets hormonaux, comme l’hypogonadisme, l’impuissance, l’infertilité et l’ostéoporose;
la dépression et l’anxiété;
l’hyperalgésie (sensibilité accrue à la douleur); et
la bouche sèche pouvant causer des caries.
Risques additionnels associés à l’utilisation d’opioïdes
Trouble lié à l’utilisation d’opioïdes
Le trouble lié à l’utilisation d’opioïdes est décrit dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-5).
Le trouble lié à l’utilisation d’opioïdes se définit comme l’incapacité d’une personne à contrôler sa consommation d’opioïdes; il peut présenter différents degrés de sévérité, de faible à sévère.
Une personne souffrant d’un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes peut continuer à utiliser une drogue en dépit des conséquences (p. ex., problèmes sociaux, économiques ou de santé).
Exemples de mauvaise utilisation : prendre une plus grande quantité d’opioïdes ou en prendre plus souvent que ce qui est prescrit, utiliser les opioïdes pour d’autres raisons que pour soulager la douleur et les altérer (adultération).
Le risque de mauvaise utilisation d’opioïdes est supérieur chez les personnes ayant des antécédents de problèmes psychologiques, d’agression sexuelle avant l’adolescence ou des antécédents personnels ou familiaux de mauvaise utilisation de substances.
À NOTER : En 2018, 10 % des Canadiens ont indiqué avoir abusé des médicaments opioïdes dans l’année précédente (Statistique Canada, 2018).
Tolérance
La tolérance découle d’une perte d’effet d’une drogue au fil du temps, car l’organisme s’adapte à sa présence continuelle.
Lorsqu’une personne acquiert une tolérance, elle requiert de plus grandes quantités de la substance pour obtenir le même effet ou l’effet désiré.
Dépendance
L’arrêt soudain de la prise de médicaments opioïdes après une utilisation à long terme peut provoquer une réaction de sevrage.
Les symptômes de sevrage des opioïdes ressemblent à ceux de la grippe. Par exemple : fièvre, frissons, douleurs musculaires, nausées ou vomissements et diarrhée.
Surdose
Les signes d’une surdose d’opioïdes comprennent :
une respiration lente ou inexistante;
une diminution du rythme cardiaque;
un trouble d’élocution;
de l’irritabilité;
une fatigue extrême; et
des pupilles contractées.
Composer immédiatement le 9-1-1 pour tout cas soupçonné de surdose. Voir Module 6 Indicateur D pour plus de détails.
Si vous avez accès à de la naloxone, celle-cipeut être administrée en attendant l’arrivée des services d’urgence.
La naloxone renverse les effets des autres opioïdes et peut sauver une vie.
Il est possible de se procurer une trousse de naloxone de diverses façons, comme dans une pharmacie, un service de santé publique ou un site de prévention des surdoses.
Utilisation sécuritaire des opioïdes
Les professionnels de la santé et des services sociaux devraient encourager l'intendance des opioïdes et collaborer avec différentes équipes afin de fournir des soins complets.
Définition
L'intendance des opioïdes
L'intendance des opioïdes peut être décrite comme des interventions coordonnées désignées pour améliorer, surveiller et évaluer l’usage des opioïdes afin de soutenir et protéger la santé humaine (Institute for Safe Medication Practices Canada, 2021).
Afin de soutenr un usage des opioïdes plus sécuritaire, il est important d’être conscient des faits et lignes directrices suivants :
Il importe, pour la personne qui se fait prescrire des opioïdes, de suivre minutieusement le traitement prévu. S’en écarter pourrait entraîner des effets secondaires additionnels.
Les personnes qui prennent des opioïdes ne devraient pas consommer d’alcool ni de produits qui en contiennent, car l’alcool augmente l’effet sédatif du médicament, ce qui peut constituer un danger de mort.
L’usage conjoint d’opioïdes et de benzodiazépines ou d’autres dépresseurs du système nerveux central (SNC) peut aussi augmenter l’effet sédatif du médicament. Si leur usage est nécessaire, il faut les prendre dans un intervalle aussi éloigné que possible.
L’usage de cannabis peut exacerber les troubles cognitifs engendrés par les opioïdes, surtout si le client prend de fortes doses d’opioïdes.
Les clients ne devraient pas conduire de véhicule, opérer de machinerie dangereuse, ni entreprendre d’autres activités risquées pendant que la la dose prescrite est ajustée à la hausse ou si le médicament produit une sensation de fatigue ou une difficulté à réfléchir clairement.
Les clients doivent entreposer les opioïdes dans un endroit sûr et hors de la portée des enfants, des adolescents, d’autres personnes et des animaux de compagnie.
Lorsque les clients cessent d’utiliser des opioïdes, ils devraient éliminer toute quantité restante de manière sécuritaire. Ils peuvent apporter ces médicaments à la pharmacie et ne devraient jamais les jeter à la poubelle ou dans la toilette.
Il faut aviser les clients de ne pas partager des opioïdes sur ordonnance avec qui que ce soit. Une personne qui n’est pas habituée au médicament pourrait avoir une réaction sévère, voire mourir. Il est illégal de partager des médicaments sur ordonnance.
L’utilisation d’opioïdes durant la grossesse peut provoquer un accouchement prématuré et un syndrome de sevrage chez le bébé, un trouble potentiellement mortel. De plus, l’utilisation de codéine pendant l’allaitement a été associée à des cas de toxicité néonatale. L’utilisation d’opioïdes devrait faire l’objet de discussions approfondies avec le prescripteur si la personne est enceinte ou prévoit le devenir, ou encore si elle allaite.
Le saviez-vous?
Selon des données limitées tirées de populations humaines, l’American Academy of Pediatrics a déterminé que la méthadone est compatible avec l’allaitement (American Academy of Pediatrics Committee on Drugs, 2001).
University of Waterloo (treatment regimen); formbyte/iStock (no alcohol); Vladislav Popov/iStock (no medication); no cannabis (Drypsiak/iStock); lukpedclub/iStock (no driving); Vladislav Popov/iStock (padlock icon); anttohoho/iStock (pharmacy building, no sharing); Nubenamo/iStock (not while pregnant);
Sévrage des opioïdes
Dans le cadre de l'intendance d’opioïdes, il importe d’informer les personnes des risques liés à l’utilisation d’opioïdes à court et à long terme.
Définition
L'intendance des opioïdes
L'intendance des opioïdes peut être décrite comme des interventions coordonnées désignées pour améliorer, surveiller et évaluer l’usage des opioïdes afin de soutenir et protéger la santé humaine (Institute for Safe Medication Practices Canada, 2021).
Lorsque les risques à long terme surpassent les avantages ou que le client présente très peu de douleur ou aucune douleur, il est peut-être temps d’envisager le sevrage.
Les clients devraient discuter de la diminution des opioïdes avec leur prescripteur, leur pharmacien ou leur prestataire de soins de santé et de services sociaux afin d’établir un plan personnalisé.
À NOTER : Si possible, ils devraientaussi discuter de ce plan avec leurs soutiens sociaux et les membres de leur famille.
Pour les personnes en traitement par opioïdes chronique, la réduction ou l’arrêt du traitement devrait passer par une diminution progressive de la dose.
Une diminution lente entraîne généralement moins de symptômes de sevrage.
Il peut être utile d’effectuer une transition vers des analgésiques non opioïdes ou en vente libre, comme l’acétaminophène (Tylenol).
Des méthodes non pharmacologiques de soulagement de la douleur, combinées à des encouragements et à du soutien psychosocial, peuvent contribuer à cette transition.
RX files est un programme offrant des services aux médecins partout en Saskatchewan. Une ressource s’y trouve concernant la diminution progressive de la dose d’opioïdes (Tapering Opioids). Cliquez ici (en anglais) How to Explore and Pursue the Option for Patients Who Stand to Benefit (PDF). pour en savoir plus sur la diminution de la dose d’opioïdes.
Ressources communautaires axées sur la réduction des méfaits
Au moment d’informer les personnes, les familles, les soutiens, les collectivités, les décideurs politiques, les Aînés, les autres professionnels de la santé et des services sociaux et le public à propos de l’utilisation d’opioïdes et des troubles liés à celle-ci, il importe de cibler des ressources communautaires axées sur la réduction des méfaits et d’en noter les coordonnées.
Les prestataires de soins de santé et de services sociaux devraient s’assurer de pouvoir répondre aux questions suivantes :
Le service de santé publique distribue-t-il des seringues? Si oui, où est-il situé et comment s’y rend-on?
Quelles pharmacies des environs offrent des trousses de naloxone?
Y a-t-il un site d’utilisation supervisée dans la région? Où est-il et quelles sont ses heures d’ouverture?
Y a-t-il des services mobiles de réduction des méfaits dans la région?
De plus, les prestataires de soins de santé et de services sociaux devraient se familiariser avec d’autres services de la ville ou de la région, notamment les types d’aide au logement offerts, les types de refuges et leur emplacement, la manière d’accéder à des soins d’urgence en santé mentale et à d’autres services, ainsi que les programmes d’emploi et les types de services de prise en charge du sevrage et de traitement offerts dans la région.
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