Objectifs d’apprentissage

À la fin de ce sujet, l’étudiante ou l’étudiant devrait être en mesure :

  • de discuter de l’importance de se pencher sur le rôle de la culture dans la gestion de la douleur;
  • de décrire les besoins particuliers des sous-populations en matière de gestion de la douleur culturellement adaptée;
  • de distinguer la biomédecine occidentale (conventionnelle) des autres pratiques de guérison;
  • de décrire la guérison autochtone dans le contexte actuel du système de santé au Canada.

Concepts clés

  • Certains facteurs culturels influencent de plusieurs manières les croyances qui touchent la prise en charge d’une maladie, dont le contrôle sur la prise de décisions dans les milieux de soins, les comportements favorables à la santé, la définition de symptômes normaux et anormaux et la compréhension des causes de la maladie.
  • Le modèle biomédical est devenu un modèle biopsychosocial de la douleur qui englobe des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et culturels spécifiques aux personnes, de même que leur expérience de la douleur.
  • Différentes populations requièrent des approches spécifiques de gestion de la douleur (p. ex., les jeunes et les adolescents, les peuples autochtones et les adultes plus âgés).
  • Les troubles complexes nécessitent une approche exhaustive de gestion de la douleur, qui tient compte de la personne entière, y compris sa dimension culturelle.
  • Une approche holistique de la douleur est préconisée dans d’autres pratiques culturelles de guérison, comme :
    • l’ayurveda (médecine indienne traditionnelle);
    • la médecine traditionnelle chinoise;
    • les pratiques traditionnelles autochtones de guérison.
  • Des soins de santé et des services communautaires destinés aux Autochtones sont offerts au Canada.

Considérations cultuelles liées à la gestion de la douleur

Environ 20 % de la population souffre de douleur chronique. Le taux élevé d’utilisation d’opioïdes au Canada souligne le besoin urgent d’améliorer les méthodes courantes de gestion de la douleur (Schopflocher, Taenzer et Jovey, 2011).

« [Traduction] La culture d’une personne influence sa perception, son expérience et son expression de la douleur »
(Schopflocher, Taenzer et Jovey, 2011)

La culture est considérée comme une « lentille » fabriquée socialement, à travers laquelle les gens voient leur monde et leur réalité (Peacock et Patel, 2008). Les facteurs culturels ont donc un impact sur :

  • les croyances;
  • les perceptions;
  • l’interprétation de symptômes;
  • l’établissement de la normalité ou de l’anormalité des symptômes;
  • l’origine possible des symptômes;
  • la nature de l’aide à obtenir.

Les perceptions interculturelles de la douleur et de la gestion de la douleur varient (p. ex., tentes de sudation, acupuncture, cérémonies traditionnelles), et certaines pratiques culturelles non conventionnelles devraient être envisagées pour traiter la douleur ou les symptômes qui y sont liés.

  • La perception de la douleur peut varier d’un groupe ethnique à l’autre, même si les données probantes en ce sens demeurent rares. On devrait toujours s’enquérir de la perception de la douleur d’une personne, peu importe ses origines ethniques (Campbell et Edwards, 2012).

Un entrecroisement de facteurs culturels et sociodémographiques influence la perception de la douleur d’une personne et sa réaction à celle-ci. Les populations des groupes socioéconomiques défavorisés pourraient non seulement être en mauvaise santé, mais aussi souffrir davantage (Dorner et. al., 2011).

Modèle biophysique de la douleur

Il y a aussi un entrecroisement de facteurs culturels et de facteurs biologiques et psychologiques. En effet, le modèle biomédical conventionnel de la douleur est devenu un modèle biopsychosocial qui tient compte de la personne dans son ensemble et de son expérience de la douleur.

Des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux, culturels et spirituels uniques peuvent affecter le système nerveux, mais aussi définir les circonstances entourant l’apparition et l’expérience de la douleur. L’évaluation et le traitement de la douleur s’appuient sur le modèle biopsychosocial et visent :

  • les déterminants sociaux et culturels de la douleur;
  • les perceptions de l’injustice;
  • l’exclusion sociale;
  • la stigmatisation;
  • la dramatisation de la douleur;
  • l’humeur dépressive;
  • les motivations;
  • les niveaux d’anxiété;
  • les facteurs biologiques (Wijma, van Wilgen, Meeus et Nijs, 2016).

Soins culturellement adaptés liés à la gestion de la douleur chez certaines populations

Le traitement et la gestion de la douleur pour les membres de certaines populations peuvent exiger des approches spécifiques.

Jeunes et adolescents

Les jeunes et les adolescents nécessitent des soins adaptés sur le plan culturel et développemental et qui sont :

  • sécuritaires;
  • faciles d’accès,
  • axés sur les jeunes;
  • collaboratifs;
  • flexibles;
  • basés sur des données probantes;
  • sensimagine que je vais bien pour un vieux monsieur ibles aux traumatismes.
Lorsqu’approprié, la famille (comme définie par la personne) devrait s’impliquer. Les interventions devraient s’adapter aux besoins particuliers des jeunes, et éviter toute présomption d’une approche « universelle »
(Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances, 2015)

Peuples autochtones

Définition

Regard à deux yeux
Pratique visant à créer des plans de bien-être basés sur les meilleures données probantes offertes par la science occidentale et les modes autochtones d’acquisition du savoir.

Les plans de bien-être devraient comprendre le « regard à deux yeux ». Les peuples autochtones considèrent souvent l’expérience de la douleur physique comme secondaire à la douleur émotionnelle. Cette dernière affecte profondément la santé des peuples autochtones (Allen et Smylie, 2015) et découle souvent :

  • du racisme;
  • de la colonisation;
  • de la mort précoce de membres de la famille;
  • de la dépossession;
  • du déplacement;
  • de la violence communautaire.

Les Autochtones vivant en milieu urbain pourraient aussi se sentir déconnectés de la communauté et de la terre, en plus de perdre le sens de l’identité et de la cérémonie. Dans le cadre du traitement, la relation thérapeutique devrait chercher à maintenir la connexion et ce sens de la cérémonie, malgré le déplacement.

Les guérisseurs traditionnels considèrent que la personne forme un tout intégré. La santé est restaurée par le rétablissement de l’équilibre entre l’âme, le corps, l’esprit et la communauté.
(Agence de la santé publique du Canada, 2019)

Adultes plus âgés

Plusieurs adultes plus âgés ont des problèmes de santé concomitants qui causent de la douleur chronique.

  • Les adultes plus âgés qui présentent des troubles psychiatriques et des problèmes médicaux concomitants risquent davantage de subir un trouble lié à l’utilisation de substances ou des interactions néfastes entre les médicaments sur ordonnance et en vente libre.
  • Les problèmes de vision et de mémoire peuvent s’aggraver avec l’âge, ce qui augmente le risque de surconsommation de médicaments prescrits, surtout chez les clients suivant un traitement curatif médical complexe.
  • Le risque de chute et de fracture augmente aussi chez les adultes plus âgés dont les symptômes liés à la douleur sont traités par opioïdes, et ce, en raison de leurs effets sur le système nerveux central. Il faudrait aviser les adultes plus âgés de redoubler de prudence avant d’entreprendre un traitement par opioïdes ou de prendre une décision en ce sens.
Icon for alcohol

Étude de cas : Robert

À 65 ans, Robert a pris sa retraite, vendant du même coup la quincaillerie que son épouse et lui opéraient depuis plus de 36 ans.

Photo of elderly man and woman sitting on bench.
Leur rêve était de voyager et de passer leurs années dorées ensemble, mais peu de temps après la vente de son commerce, Robert s’est blessé au dos en travaillant sur son terrain. Maintenant âgé de 70 ans, Robert souffre de douleur dorsale chronique qui nuit à sa mobilité et à ses activités quotidiennes. Comme la vie du couple tournait presque uniquement autour de leur quincaillerie et de leur famille, ils n’ont pas beaucoup d’amis. Maintenant que Robert ne travaille plus, il trouve les journées longues et ses maux de dos l’exaspèrent. Il a beaucoup de temps libre, mais peu d’activités, celles-ci étant limitées dans son cas. Avant d’atteindre la quarantaine, Robert buvait un peu lors des soupers de famille et pendant les matchs de football du dimanche. Il a été obligé de diminuer sa consommation d’alcool en raison de sa haute pression artérielle et d’une gastrite. En ce moment, il considère que prendre un verre soulage un peu ses douleurs et lui permet de mieux faire face au stress lié à ses douleurs chroniques et à son ennui. Il consomme habituellement trois verres d’alcool par jour. Robert est venu effectuer un suivi de son hypertension et d’une poussée active de gastrite à la clinique de sa résidence pour personnes âgées. Lorsqu’on lui a demandé comment il se sentait, il a répondu : : « J’imagine que je vais bien pour un vieux monsieur avec un mauvais dos. Je ne suis pas certain de l’importance de mes sensations à mon âge, il n’y a rien à faire avec moi. » On lui a aussi demandé comment il occupait ses temps libres. Il a alors expliqué qu’il avait de la difficulté à dormir, prenait des somnifères en vente libre et consommait de l’alcool en quantité excessive. Le clinicien de Robert est préoccupé par la consommation d’alcool de son patient et par le fait qu’il mélange l’alcool avec des somnifères et d’autres médicaments qui interagissent avec celui-ci. Il a fait des recommandations à Robert quant à ces préoccupations et l’a orienté vers une spécialiste de la douleur pour son dos. Le personnel lui a aussi présenté le calendrier des activités offertes au centre local pour les aînés. Pour son dos, Robert fait de la physiothérapie trois fois par semaine et prend des anti-inflammatoires. Avec sa femme, il participe à des activités de la résidence et s’est fait de nouveaux amis. Robert joue maintenant aux cartes deux fois par semaine avec des amis, en plus de les rencontrer une autre fois pour un café ou un dîner. La douleur et le sommeil de Robert se sont améliorés, et il a réduit sa consommation d’alcool.

Biomédecine occidentale et pratiques culturelles de guérison complémentaires

La biomédecine occidentale a connu d’importants progrès dans les domaines de la chimie, de la pharmacologie, de la chirurgie, de la biologie moléculaire et des techniques de laboratoire. Parmi les grandes réalisations de la médecine occidentale, notons :

  • l’augmentation de l’espérance de vie;
  • la diminution du taux de mortalité infantile;
  • la réduction de la propagation des maladies infectieuses.

Cependant, bien des maladies chroniques et dégénératives ne sont pas abordées adéquatement par la médecine occidentale et sont associées à la douleur chronique.

Les troubles multifactoriels complexes requièrent une approche exhaustive qui tient compte de l’ensemble de la personne. Ce concept de traitement de la personne dans son ensemble fait partie intégrante de nombreuses pratiques thérapeutiques non occidentales, notamment :

  • l’ayurveda (médecine traditionnelle indienne);
  • la médecine traditionnelle chinoise;
  • les pratiques traditionnelles autochtones de guérison.
  • Evidence icon
  • En 2009, les auteurs d’une méta-analyse de 21 études (pour un total de 2 949 cas) comparant la phytothérapie traditionnelle chinoise aux agonistes alpha2-adrénergiques ou opioïdes ont découvert que la phytothérapie chinoise était plus efficace pour contrer les symptômes de sevrage (Liu et al. 2009).

Les pratiques traditionnelles autochtones de guérison « [Traduction]... mettent l’accent sur la communication avec l’être spirituel et l’imploration directe de la guérison par la prière, la chanson et la cérémonie ». Les guérisseurs traditionnels cherchent des « [Traduction] ...zones de discorde et de déséquilibre » dans la communauté externe, dans la communauté de l’âme du client et dans les relations entre les corps, la terre, les plantes, les animaux et le reste de la création (Mehl-Madrona, 2019).

  • La guérison passe par l’équilibre et l’harmonie dans les relations de la personne.
  • Les aliments traditionnels sont considérés comme un remède important pour la promotion de la santé et le développement de la communauté.
  • Les peuples autochtones traitent les dépendances au moyen d’interventions culturelles intégrant une composante spirituelle. Des tentes de sudation à la création artistique, les diverses interventions varient d’une région à l’autre selon le contexte de chaque programme thérapeutique autochtone.
Holistic concept of health and wellness.

Cette image, créée par la Régie de la santé des Premières Nations (FNHA) de la C.-B (B.C.’s First Nations Health Authority)., représente une approche fluide et holistique de la santé et du bien-être. Le cercle central représente l’être humain individuel. Le deuxième cercle illustre l’importance des aspects mentaux, émotionnels, spirituels et physiques pour une vie saine et équilibrée. Le troisième cercle représente les valeurs globales qui favorisent le bien-être : le respect, la sagesse, la responsabilité et les relations. Le quatrième cercle présente les gens et les endroits qui entourent chaque être humain. Enfin, le cercle extérieur représente les déterminants sociaux, culturels, économiques et environnementaux de la santé et du bien-être. Cette image est censée servir de point de départ permettant aux personnes et aux communautés de s’adapter afin de créer leurs propres modèles (Mehl-Madrona, 2019). | Affiche “First Nations Perspective on Health and Wellness” de la RSPN (en anglais)

Rôle des pratiques traditionnelles autochtones de guérison dans le système de santé existant

La colonisation a des répercussions de longue date sur les peuples autochtones. Ils « [Traduction] ...sont davantage confrontés à la pauvreté, à la violence, à la stigmatisation et à la discrimination, à l’usage de substances, aux infections transmises sexuellement et aux obstacles à l’accès aux services de santé que les autres groupes de la population » (Mehl-Madrona, 2019).

Au Canada, les déterminants sociaux de la santé contribuent grandement à perpétuer les disparités en matière de santé entre les Autochtones et les non-Autochtones. Nombreux déterminants de la santé ont un impact sur la santé et le bien-être des membres des Premières Nations.

Par exemple :

Residential schools icon

Traumatismes intergénérationnels causés par les pensionnats

Nombre d’adultes et d’adultes plus âgés des communautés autochtones ont séjourné dans des pensionnats. Le taux d’idéation suicidaire chez les jeunes des Premières Nations augmente lorsqu’au moins un parent ou grand-parent a séjourné dans un pensionnat autochtone.

Income disparities icon

Écarts de revenu et chômage

Le revenu médian des Autochtones est 30 % inférieur à celui des autres Canadiens, et leur taux de chômage est deux fois plus important.

Housing icon

Logement

Le taux de surpopulation domestique des Premières Nations est quatre fois supérieur à celui des autres Canadiens et le besoin de réparations majeures (des logements) est quatre fois plus important.

Les pratiques traditionnelles autochtones de guérison portent sur l’ensemble de la personne et sont importantes dans le traitement et la gestion de la douleur et de l’usage d’opioïdes. Les réactions émergentes prometteuses quant au respect et à l’intégration de pratiques culturelles et sanitaires autochtones dans les soins de santé et les services sociaux comprennent (Allan et Smylie, 2015) :

  • des services sanitaires et connexes dirigés par des Autochtones;
  • des efforts pour augmenter le nombre de prestataires de soins de santé et de services sociaux autochtones;
  • la création de rôles, comme celui d’intervenant pivot autochtone, qui servira de liaison entre les clients autochtones et le système de soins de santé et de services sociaux;
  • de la formation sur la sécurité culturelle pour les prestataires de soins de santé et de services sociaux, afin de remédier à l’effet négatif des relations de pouvoir sur les résultats de santé;
  • des soins tenant compte des traumatismes, afin de remédier aux répercussions des traumatismes historiques, collectifs et intergénérationnels;
  • des interventions remédiant au racisme chez les prestataires de soins de santé et de services sociaux.

Voici par ailleurs des exemples de programmes de services sanitaires dirigés par des Autochtones (Allan et Smylie, 2015) :

  • des centres de santé et de services sociaux administrés et gérés par les communautés des Premières Nations;
  • des centres de santé autochtones en milieu urbain, dont la majorité est dirigée par un conseil d’administration autochtone et offre des services médicaux ainsi que des services de guérison traditionnelle.

Les services autochtones liés aux déterminants sociaux de la santé (p. ex., logement, éducation, emploi, langue et culture) et dirigés par la communauté sont de plus en plus nombreux. Les Autochtones sont aussi mieux représentés dans les services et programmes communautaires ayant des répercussions sur la santé. Certains centres de santé communautaire conventionnels, comme le Queen West Community Health Centre de Toronto, offrent des programmes particuliers aux Autochtones.

La Thunderbird Partnership Foundation a publié l’Évaluation du bien-être des autochtones (EMA). Les évaluations effectuées peuvent être soumises en ligne; le client recevra un rapport d’analyse et d’interprétation de ses résultats.


Questions

Auxquels de ces troubles la biomédecine occidentale n’a-t-elle pas remédié adéquatement?


Références

Agence de la santé publique du Canada (2019). Le gouvernement du Canada appuie les efforts pour mieux comprendre comment la consommation de substances touche les communautés autochtones. Extrait du : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/nouvelles/2019/07/le-gouvernement-du-canada-appuie-les-efforts-pour-mieux-comprendre-comment-la-consommation-de-substances-touche-les-communautes-autochtones.html

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